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La " reprise ", c'est maintenant !
Gilles Lecointre / EYROLLES
LIBRAIRIE EYROLLES
55-57-61 Boulevard Saint-Germain - 75005 Paris
Tél : 0 321 79 56 75
Contact(s) : Auteur : Gilles Lecointre
www.eyrolles.com
 
 
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La " reprise ", c'est maintenant !

Les bonnes raisons d’acheter une PME et de ne pas rater le train qui redémarre….

Définir les bons critères intrinsèques qui sont le gage de la réussite d’une reprise de PME, du côté de l’acheteur comme du vendeur, n’est pas chose difficile. Mais quand il faut passer de la théorie à la pratique, quand il faut incarner la vraie vie, c’est plus complexe… Pourquoi ?

Parce qu’il faut intégrer les variables « exogènes » au modèle idéal de la reprise d’entreprise. Et ces variables, ce sont toutes celles qui touchent à l’ « environnement » du deal et l’impactent de l’extérieur. Parmi celles-là les conditions de l’économie constituent le facteur premier.

Est-ce le moment opportun d’investir, de « prendre des risques », de faire un pari sur l’avenir ?

Nous venons de vivre une période unique dans notre histoire, une espèce de mise entre parenthèses de notre modèle économique et social. La « normalité » va-t-elle reprendre le dessus ? Sur ce sujet, Il y a exactement un an, je vous écrivais ceci :
« A l'origine de cette crise il n’y a pas d'élément conjoncturel déclenchant. Pour l'illustrer, on peut utiliser l'image d'un train s'arrêtant net suite à une panne électrique. Le train n'est pas endommagé, les voyageurs sont intacts, à l'exception de 3% d'entre eux touchés par l'accident.
Mais on ne sait pas quand le train va redémarrer, s'il ira à bon port et à quelle vitesse. On ne sait pas davantage si les passagers seront d'accord pour continuer sur le même chemin et dans les mêmes conditions que celles prévues initialement. 
»

Je ne renie rien de ce que j’ai écrit, alors qu’au même moment tous les prévisionnistes bien-pensants nous prédisaient le pire pour notre modèle économique… Entre temps, les pouvoirs politiques de toute la planète ont compris, pour la première fois de notre histoire capitaliste, qu’il n’y avait qu’une seule chose à faire : éviter l’asphyxie en alimentant le système en énergie, c’est-à-dire l’argent ! La planche à billets a fonctionné à plein régime et tant mieux pour notre sauvegarde.

Aujourd’hui où en est-on, le train est-il toujours arrêté, est-il déjà reparti, va-t-il emprunter une autre voie ? Examinons la situation par le menu.

Premièrement, le système a « tenu ». Bien sûr de très nombreuses entreprises, surtout les plus petites, ont « failli », mais globalement, le PIB ne s’est pas du tout effondré. Les agents économiques qui avaient des réserves ont continué à en faire, ceux qui n’en avaient pas ont été en partie maintenus à flots. La consommation des ménages, même réduite, n’a pas rompu. Peu ou pas de grand groupe n’a disparu. Les cohortes de chômeurs de 1929 ne se sont pas reconstituées. Certes, la richesse s’est encore un peu plus concentrée sur un faible nombre d’individus mais la pauvreté n’a pas explosé.

Deuxièmement, le confinement n’a pas, de façon profonde, brisé les amarres du « modèle » économique. Bien au contraire, on se rend compte que dès qu’on rouvre un tant soit peu un espace de liberté, les gens en profitent pour « se rattraper » et s’encanailler dans une surconsommation frénétique. L’abstinence a finalement entretenu la flamme et tout porte à croire qu’il va y avoir un effet de balancier très fort. Le temps n’est pas encore venu à la consommation « raisonnable et durable » et les 4/4 et autres téléphones 5G ont de beaux jours devant eux !

Troisièmement, le poids de la dette immense creusée par le soutien de l’économie, ne pèsera pas. Pour une bonne et simple raison : nous sommes dans un jeu à somme nulle. Tous les pays se sont endettés d’un même pas, il n’y a pas d’inflation et le spectre de dévaluations en cascade est improbable (puisque les grands pays, en dehors de l’Angleterre, sont accrochés à une zone commune). Les liquidités sont là, surabondantes, mal réparties mais prêtes à fournir le carburant nécessaire. Quant à la dette, on verra plus tard….

Quatrièmement, la crise sanitaire, cause exogène à notre collapsus économique, est en passe de tirer sa révérence.

Conclusion : le système économique a été sauvegardé dans son ensemble, l’échappatoire de l’explosion social, voire d’une révolution ne s’est pas produite. Les consommateurs sont impatients de débourser leur épargne, les entreprises sont debout, les liquidités sont partout et ne demandent qu’à s’investir ! Dont acte. Le train peut repartir !

Dans ces conditions quid de la reprise d’entreprise ?

Les vendeurs ont dû patienter et « faire le gros dos » pendant une bonne année, car les acheteurs n’avaient aucune visibilité sur la suite. Pendant ce temps-là les entreprises, particulièrement les PME, ont vu leur carnet de commandes se contracter, leur résultats se réduire sensiblement, leur organisation chamboulée par le télétravail obligatoire.

Face à cette «  dépression » forcée, les cédants d’entreprises font face nécessairement à un problème de prix vis-à-vis duquel ils n’ont guère que deux stratégies possibles. Ou bien ils attendent, probablement deux années supplémentaires, afin de retrouver leurs performances d’avant la crise sanitaire. Ou bien ils acceptent tout de suite une baisse de prix de cession, ou, tout le moins, un aménagement des conditions de paiement et d’accompagnement décalage d’une partie du prix, earn out plus conséquents, implication dans le capital de la holding de reprise).

Quant aux repreneurs, pour eux la zone de risque s’éloigne grandement et la probabilité d’une relance très forte de la machine est le scénario le plus probable. La Bourse en tous les cas l’a déjà anticipé, comme toujours de façon excessive. Mais l’argent est là en surabondance et il faut bien lui trouver des débouchés !....Par ailleurs les gouvernements vont devoir accompagner et accentuer le mouvement afin de relancer l’emploi, priorité absolue. Il va donc falloir bien observer les investissements privilégiés par l’Etat afin d’en « profiter ».

Car il y aura dans ce mouvement de relance généralisée des secteurs plus porteurs que d’autres. Toute la filière « agro-tech » est un des très bons filons à jouer, depuis tout ce qui concerne le traitement des énergies (air, eau, solaire, terre), en passant par l’agriculture bio et en finissant par les filières agroalimentaires et la restauration. Le BTP aussi, car il y a en perspective la transformation des bâtiments individuels ou collectifs ainsi que le transfert probable de la ville à la campagne d’une partie de la population et des entreprises (effet du télétravail). Enfin, tous les types de services à la personne vont avoir du grain à moudre dans cette réorganisation nécessaire de notre espace de vie physique et social.

Tout cela a de quoi réjouir et stimuler l’entrepreneuriat en général, et les repreneurs en particulier. Il est à nouveau possible aujourd’hui de prendre le risque de la reprise à des prix raisonnables et permettant d’espérer de beaux retours sur investissements.

Mais attention, c’est maintenant et il ne faut pas manquer le train qui part. Car ensuite l’économie va repartir très vite et très fort. Et alors les prix vont remonter. Les bulles vont peut-être éclater, etc…, etc…

A vous de jouer !


Pour en savoir plus : http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/gerer-son-entreprise-avec-succes-9782340034068


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