L'activité de Maisons-Alfort est dédiée à 80% à la production de Lovenox, un médicament anticoagulant qui empêche la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux

Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé mardi la cession de son site de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) au sous-traitant allemand Adragos, qui s’est engagé à maintenir l’emploi des 452 collaborateurs pendant trois ans.

Selon Sanofi, cette opération constitue « la seule solution pour donner un nouvel élan au site », dont l’activité est majoritairement consacrée à la production de Lovenox, un anticoagulant utilisé pour prévenir la formation de caillots sanguins. La reprise est prévue au premier trimestre 2026.

Dans le cadre de cette cession, Adragos apportera de nouvelles activités et volumes et s’engage dans « un partenariat stratégique de long terme visant à maintenir la production de Lovenox sur le site pendant cinq ans », précise Sanofi.

Le groupe français explique que le site subit depuis plusieurs années une concurrence internationale croissante, notamment asiatique, avec des biosimilaires à moindre coût, entraînant une baisse continue de l’activité. Les technologies actuelles du site ne sont pas directement transposables aux futurs produits biologiques, alors que Sanofi se concentre sur l’immunologie et les maladies rares.

Sanofi assure avoir multiplié les initiatives pour stabiliser l’activité, en transférant sur le site d’autres formes de Lovenox et d’autres produits, mais l’érosion des volumes s’est poursuivie.

De son côté, la CGT Sanofi a exprimé son désaccord et appelé à « revenir sur cette décision », estimant que la transformation du site combinée à la formation du personnel représente « une alternative plus rapide, moins coûteuse et socialement porteuse ». Selon le syndicat, les équipes sont prêtes à être formées à la production de produits innovants.

Source : Fusacq