Le fonds britannique Greybull Capital a été désigné pour reprendre le groupe sidérurgique Ascometal, actuellement en redressement judiciaire, permettant ainsi d'éviter la liquidation de l'entreprise. Cette décision a été rendue publique lundi par la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg.

Détails de la reprise
La reprise inclut tous les sites d'Ascometal, comprenant l'aciérie d'Hagondange (Moselle) et trois sites d'usinage et de parachèvement situés à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (dans le quartier du Marais) et Leffrinckoucke (Nord), préservant ainsi près de 800 emplois.

Le ministre sortant de l'Industrie, Roland Lescure, s'est réjoui de cette décision, déclarant : "Je salue le délibéré rendu en faveur de la solution Greybull, qui a été permis notamment grâce au soutien de l'État." Il a ajouté : "Comme nous nous y étions engagés, nous avons cherché des solutions et les avons trouvées. Longue vie à Ascometal et à tous ses salariés !"

Soutien de l'État et investissements nécessaires
Cette reprise a été rendue possible grâce à un accompagnement financier de l'État, qui inclura dès 2024 un prêt de 45 millions d'euros pour favoriser la croissance de l'entreprise. En 2025, un soutien public supplémentaire de 40 millions d'euros est prévu, dont la forme reste à définir, qu'il s'agisse de garanties de projets stratégiques ou de prêts.

Xavier Le Coq, délégué national de la CFE-CGE sidérurgie, a exprimé son soulagement face à cette décision, soulignant l'importance des investissements à venir. "Il faut notamment redémarrer le laminoir aux Dunes (Leffrinckoucke). Les salariés, les syndicats, tout le monde va être prudent et vigilant. Il faut que l'argent arrive pour faire les investissements promis," a-t-il déclaré.

Projets futurs de Greybull
Le projet de Greybull comprend des investissements dans une "voie lingot" à Hagondange, destinée à produire des lingots pour la fabrication d'obus, ainsi que la réouverture du laminoir à Dunkerque, qui avait été fermé en 2019.

Il est important de noter que le devenir de l'aciérie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui emploie 330 salariés, a été décidé précédemment le 31 mai, avec un repreneur désigné en la personne de l'industriel italien Marcegaglia.

Cette reprise marque un tournant significatif pour Ascometal et ses employés, offrant une chance de relance dans un secteur souvent confronté à des défis économiques.





Source : Fusacq