La fin des cessions « subies »

Lorsque l’on parle de cession ou de transmission d’entreprise, beaucoup s’imaginent un départ à la retraite du dirigeant. C’est pourtant de moins en moins le cas : la majorité des opérations de cession/transmission ont lieu avant 55 ans (source BPCE).
De nouveaux motifs à la cession émergent, bien loin de ce stéréotype : changement d’activité, souhait de capitaliser son patrimoine, volonté de pérenniser ou monétiser la réussite d’une entreprise familiale… Une expression a d’ailleurs vu le jour, celle de « serial-sellers », en référence à ces dirigeants, de plus en plus nombreux, qui créent et cèdent plusieurs sociétés au cours de leur carrière.
Autre cas de figure, la cession partielle permet d’apporter le financement nécessaire au développement de l’entreprise. Un fonds entre alors au capital en minoritaire. Quelques années plus tard, le dirigeant pourra racheter les parts du fonds ou alors lui céder totalement son entreprise.
La cession fait donc désormais partie intégrante de la stratégie de l’entreprise, elle est d’ailleurs de plus en plus souvent programmée dès sa création.

Les bénéfices de la transmission pour l’entreprise

Beaucoup d’autres idées reçues sur la transmission sont fausses. Dans l’opinion générale, transmission est synonyme de plan de licenciement. Mais une cession bien organisée se traduit plutôt par un développement de l’entreprise et donc une pérennisation des emplois. De la même manière, les repreneurs étrangers peuvent faire craindre une délocalisation mais bien souvent ils ouvrent les portes de leur propre marché local et permettent de développer les exportations.
De même, vendre à un prix élevé ne signifie pas mettre en danger son entreprise. Si l’acquéreur est capable de payer cher, c’est qu’il existe de véritables synergies et opportunités pour lui. Le rapprochement sera donc forcément créateur de valeur.
Il faut ainsi considérer l’opération de transmission non pas comme un « abandon » mais comme une opportunité pour l’entreprise de franchir un cap dans son développement.

Comment s’y prendre ?

Dans cette étape majeure de la vie de son entreprise, le dirigeant est souvent bien seul, la confidentialité étant de mise. Il est pourtant important de ne pas rester isolé. Il faut évidemment en discuter avec sa famille, qui est grandement concernée par ce changement de vie. Il est aussi important de consulter votre expert-comptable et votre avocat d’affaires. Ce sont eux qui connaissent le mieux votre entreprise. Enfin, n’hésitez pas à demander conseil à un cabinet spécialisé dans la cession-transmission tel qu’Amkeo Corporate Finance. Grâce à de bonnes connexions avec les réseaux essentiels (repreneurs physiques, fonds d’investissement, professionnels du secteur d’activité concerné), un cabinet de fusion acquisition saura vous conseiller sur l’opération la plus opportune, en accord avec une stratégie d’entreprise cohérente et admissible par le marché.
Car il n’est pas facile de trouver le repreneur idéal. Les cédants ne cherchent pas uniquement une personne disposant des moyens financiers suffisants pour racheter leur entreprise. Ils veulent aussi identifier la « bonne personne », celle qui pourra incarner au mieux la société et la conduire vers de nouveaux succès. C’est une affaire humaine autant que financière.
La transmission ne se fait pas forcément en fonction du calendrier du dirigeant. Au contraire, c’est l’entreprise elle-même qui impose son rythme. L’idéal est de vendre quand tout va bien et donc dans des conditions sereines et de manière anticipée. Pour cela, le chef d’entreprise doit être capable de prendre du recul, lever la tête du guidon et adopter une logique d’actionnaire en parallèle de celle de gérant.
Il est primordial que la cession soit bien préparée. Elle sera ainsi plus rapide car toutes les informations et documents nécessaires auront été préparés et regroupés, ce qui réduira d’autant la période de due diligence. Et le dirigeant pourra rester concentré sur la gestion de son entreprise jusqu’à ce que la cession soit effective.