
Trump se penche de nouveau sur le projet de rachat d'U.S. Steel par Nippon Steel
"Je requiers de la Commission des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS) qu'elle mène un examen de l'acquisition d'U.S. Steel par (Nippon Steel) pour m'aider à déterminer si une action supplémentaire concernant cette affaire est nécessaire", a indiqué le président dans un mémo adressé à plusieurs de ses ministres.
Selon plusieurs médias, cela ravive l'espoir d'un feu vert au mariage.
Le titre d'U.S. Steel (USS) a terminé en hausse de 16,22% lundi à la Bourse de New York.
"L'action d'aujourd'hui valide la décision courageuse de notre conseil d'administration de s'opposer à l'ordre illégal du président Biden", a réagi USS, auprès de l'AFP.
Pour l'entreprise, cette initiative "cruciale" intervient au moment où "nous travaillons pour réaliser de nouveaux investissements historiques dans la sidérurgie américaine".
De son côté, le président du syndicat de la sidérurgie (USW) David McCall a estimé que "peu importe la quantité d'examens du projet d'acquisition (...), cela ne change pas la menace pressante qu'il représente pour notre sécurité nationale et économique, l'avenir à long terme de l'industrie sidérurgique ou les emplois de nos adhérents".
La CFIUS, chargée d'évaluer les conséquences sur la sécurité nationale des Etats-Unis de rachats d'entreprises américaines par des groupes étrangers, dispose de quarante-cinq jours pour soumettre ses recommandations au président.
Elle doit "décrire si les mesures proposées par les parties sont suffisantes pour atténuer tous les risques en matière de sécurité nationale identifiés" par la commission.
"Cette recommandation doit inclure une déclaration précisant la position de chaque membre de la commission, y compris les raisons de cette position", a aussi réclamé le président.
Les deux groupes industriels ont annoncé en décembre 2023 le projet d'acquisition à 14,9 milliards de dollars (dette comprise) de U.S. Steel par Nippon Steel. Il devait être finalisé au plus tard au troisième trimestre 2024.
Mais, après examen du dossier pendant de longs mois par les autorités américaines antitrust et par la CFIUS - qui n'est pas parvenue à un consensus -, le président Joe Biden a dû trancher lui-même et a bloqué l'opération quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche le 20 janvier.
Donald Trump, qui avait également jugé pendant sa campagne présidentielle qu'U.S. Steel devait rester sous pavillon américain, a rencontré son patron début février à la Maison Blanche.
Quelques jours plus tard, le républicain et le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba - qui avait auparavant condamné le refus américain - ont évoqué, à la place d'un mariage, un "gros" investissement de la part de Nippon Steel.
elm/tu/spi
Nippon Steel
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