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Sanofi: réunion mardi sur l'avenir du
site de Maisons-Alfort, en voie de
cession



Sanofi: réunion mardi sur l'avenir du site de Maisons-Alfort, en voie de cession


L'avenir du site de Sanofi à Maisons-Alfort, en région parisienne, en passe d'être cédé à un façonnier allemand, selon les syndicats du géant pharmaceutique français, sera discuté mardi lors d'une réunion entre direction et représentants du personnel, a-t-on appris auprès du groupe vendredi.
Les élus locaux - région Ile-de-France, département du Val-de-Marne, mairie et député - ont exprimé dans un communiqué commun leur "vive préoccupation [quant à] l'avenir du site et la pérennité des emplois" après avoir appris "avec consternation l'annonce brutale du projet de cession".
L'annonce de ce projet de cession du site, qui fabrique un anticoagulant et emploie 600 personnes, a été faite aux syndicats lundi, a indiqué à l'AFP Fabien Mallet, coordinateur CGT à Sanofi.
Sanofi assure que "la fermeture du site de Maisons-Alfort est totalement exclue et que tout est mis en oeuvre pour construire un projet durable, qui assurera le maintien de l'activité et de l'emploi de cet établissement". "Dans cette perspective, nous avons convoqué une réunion extraordinaire des instances le 1er juillet", écrit le groupe.
Selon le média spécialisé ActuLabo, le repreneur est le façonnier allemand Adragos Pharma, dont le siège est à Munich. Interrogé par l'AFP, la société allemande a renvoyé vers le service de presse de Sanofi en France.
De leur côté, les collectivités locales et élus "exigent de rencontrer dans les meilleurs délais le repreneur afin de prendre connaissance du contenu de son projet industriel", demandant la "sécurisation des emplois" et la "garantie de la continuité" de la production actuelle.
"On se doutait qu'il y avait un risque sur Maisons-Alfort. Cela fait un an que la CGT réclame des investissements et qu'on ramène de l'activité", reconnaît M. Mallet. "Mais cela nous paraissait étonnant de vendre le site qui fabrique des médicaments injectables biologiques alors que Sanofi veut devenir un +pure player+ biologique", avec une ambition affichée de devenir un champion en immunologie, a-t-il ajouté.
Créé en 1948, le site de Maisons-Alfort fabrique essentiellement un anticoagulant, le Lovenox, dont il produit 160 millions de seringues par an, distribuées dans 125 pays. Un autre site de Sanofi, celui de Csanyikvölgy, en Hongrie, produit aussi le Lovenox.
Utilisé pour éviter les thromboses, ce médicament, qui empêche la formation ou l'extension des caillots dans les vaisseaux sanguins, est de plus en plus remplacé par des alternatives équivalentes.
"Depuis plusieurs années, ce produit fait face à un environnement international concurrentiel, en particulier d'Asie, avec des médicaments biosimilaires dont les coûts de production sont moins élevés qu'en Europe et en France", souligne Sanofi.
"Cette situation provoque une baisse continue de l'activité du site et de son volume de production, et ses technologies ne sont pas transposables aux futurs produits biologiques de Sanofi", poursuit le groupe tricolore.
Le site produit également des médicaments injectables lyophilisés, dont des antibiotiques pour les hôpitaux, principalement pour la France et les pays du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne.
pan-alu/LyS
SANOFI

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