Ils deviendront la deuxième entreprise mondiale dans le domaine des mémoires

Un tribunal de Tokyo a approuvé le plan de restructuration présenté par le dernier fabricant japonais de mémoires DRAM ( mémoire dynamique) Elpida Memory, plan selon lequel Elpida va devenir une filiale à part entière du groupe américain Micron Technology, ont annoncé jeudi les deux sociétés.

"Nous sommes très heureux de l'approbation par le tribunal du plan de réorganisation d'Elpida. C'est une étape importante pour que Micron et Elpida deviennent la deuxième entreprise mondiale dans le domaine des mémoires", s'est réjoui le PDG de Micron, Mark Durcan, cité dans un communiqué.

Les mémoires dynamiques (DRAM, Dynamic Random Access Module), sont principalement utilisées pour la mémoire centrale de l'ordinateur.

Le plan sera définitivement approuvé si aucun appel n'est interjeté et sous réserve qu'un tribunal de l'Etat américain du Delaware le valide aussi.

Elpida et Micron disent continuer de viser la conclusion de la transaction d'ici à la fin du 1er semestre de cette année.

Le plan de réorganisation d'Elpida avait intialement été proposé à la Cour du district de Tokyo le 21 août 2012.

Elpida s'était déclaré en faillite il y a tout juste un an, en raison de son incapacité à honorer ses dettes à cause de finances massacrées par les fluctuations de la demande, la cherté du yen et une concurrence asiatique sans pitié.

Elpida, troisième grand fournisseur mondial de mémoires dynamiques à accès aléatoire (DRAM) utilisées dans les ordinateurs et autres appareils, était le seul survivant de cette spécialité au Japon.

Micron s'est alors posé en repreneur.

Une usine d'Elpida dans la région de Hiroshima (sud-ouest) est susceptible de devenir l'un des grands sites de production de Micron pour produire des mémoires DRAM utilisées dans des produits tels que les smartphones, selon Micron qui entend conserver le personnel japonais.

Dans un récent entretien accordé à l'agence de presse Kyodo, M. Durcan avait assuré être confiant dans la réussite du plan de revitalisation.

"Je suis très optimiste quant au fait que nous serons en mesure de développer notre activité avec des entreprises japonaises ainsi qu'avec les clients partout dans le monde", avait-il dit, des propos réconfortants en une période où l'industrie japonaise des semi-conducteurs traverse une très phase difficile.

La société Elpida est née en 1999 de la fusion des activités DRAM de NEC et Hitachi, rejointes ensuite par celles de Mitsubishi Electric, une consolidation qui visait déjà à survivre sur le marché.

Sa faillite fut la plus importante enregistrée dans le secteur manufacturier au Japon. Elle a marqué en outre la fin d'une histoire, l'archipel ayant été à la suite des Etats-Unis un des champions des DRAM dans les années 1980, avant la montée en puissance de rivaux sud-coréens puis taïwanais sur fond de banalisation des techniques de production.

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