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Qui est Kat Borlongan, la nouvelle directrice de la Mission French Tech ?

par CLUBFUNDING


En juin dernier, le secrétaire d’état chargé du numérique Mounir Mahjoubi annonçait que Kat Borlongan allait prendre la tête de la French Tech. Qui est-elle et quelles vont donc être ses projets pour les mois à venir concernant nos pépites françaises ?

Un parcours riche et varié


Kat Borlongan, après avoir effectué une partie de sa scolarité au Japon, arrive en France à 20 ans, où elle décide d’obtenir son visa d’étude qu’elle obtiendra en septembre 2003, année de son arrivée. Après un master en affaires publiques obtenu à Sciences Po Bordeaux, la nouvelle directrice de la French Tech intègre l’antenne québécoise de Reporters sans frontières à Montréal comme assistante de la directrice. Elle remplacera cette dernière en 2007 durant deux années pour ensuite effectuer plusieurs missions, notamment une à l’ONU.

Jusqu’ici, son attrait pour la Tech ne s’était pas révélé. Mais c’est en 2011, en rentrant en France, et en voulant « faire de ce pays son chez-soi », qu’elle cherche un travail dans la gouvernance d’internet, fait la découverte de l’open data qui va la passionner car « il bouscule tous les paradigmes de la transparence et ouvre de nouvelles fenêtres aux entrepreneurs et aux ONG pour changer la société ».

Rapidement, Kat Borlongan dirige le bureau parisien de la fondation Open Data Institute, qui promeut l’ouverture des données publiques aux citoyens et aux entreprises. Elle conseille aussi pendant deux ans Etalab, le service de l’Etat en charge de l’ouverture des données publiques, avant de fonder Five by Five. Ainsi, Kat Brolongan dispose d’une connaissance de l’administration française qui lui sera utile pour diriger la Mission French Tech, rattachée au ministère de l’Economie à Bercy et pilotée par Mounir Majhoubi.

Sa société, Five by Five, qu'elle a cofondée en 2013, est une agence spécialisée dans l'open innovation, ou innovation ouverte. Son credo est d'aider ses clients (grands groupes comme Google, Coca-Cola, Orange, PME et organisations comme la CNIL ou la Caisse des dépôts) à faciliter leur transformation numérique en les aidant à innover, notamment via des partenariats avec des startups, le recours à l'open data et à des API. « Si vous êtes une organisation intéressée par le business avec les startups, faites-vous une faveur : lâchez les consultants en costume-cravate qui écrivent des rapports derrière leur bureau, et faites un partenariat avec Five by Five », s'enthousiasme Fred Mazzella, le fondateur de BlaBlaCar, sur le site de l'entreprise.

Ses projets pour les French Techs

Présentée officiellement lors de la fin de VivaTech 2018, Kat Borlongan

a identifié quatre grandes thématiques qui pourraient constituer la colonne vertébrale de la "nouvelle Mission French Tech". Le premier chantier est la gestion de la croissance des startups et de leur écosystème. Ouvrir aux startups les portes de l'international, déverrouiller les freins dans leur marché domestique (notamment avec les grands groupes), attirer les investisseurs en France, sont aujourd'hui les grands défis business des jeunes pousses.

Le deuxième est la question des talents : comment attirer les meilleurs talents en France, notamment pour travailler dans les deeptech, comment conserver les nombreux talents produits en France, et comment aider les entreprises en hyper-croissance à trouver les bonnes recrues, y compris pour siéger à leur Comex, afin de les aider à se muter en grandes structures.

Le troisième est l'intégration de la French Tech avec le gouvernement, c'est-à-dire comment la Mission French Tech travaille en interne avec Bercy et ses administrations (DGE, DGT...), avec le Premier ministre, avec les différents ministères. Mounir Mahjoubi a annoncé jeudi 24 mai à VivaTech la mise en place de "correspondants" de la French Tech dans les ministères, pour infuser la culture startup en interne et créer des passerelles entre les pépites et leur ministère de référence (par exemple l'Education Nationale pour les EdTech).

Enfin, le dernier chantier est celui de l'inclusion. Autrement dit, la promotion d'un écosystème "tech for good", qui met l'accent sur la diversité sociale et la parité, comme le voulait déjà Axelle Lemaire, ancienne secrétaire d’État chargée du Numérique et de l’innovation sous François Hollande.

Tous les programmes existants devraient donc réévalués en fonction de leurs résultats pour s'intégrer dans ces différentes thématiques.

Pour en savoir plus : http://blog.clubfunding.fr/qui-est-kat-borlongan-la-nouvelle-directrice-de-la-mission-french-tech
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