Le groupe Paprec, acteur majeur du traitement des déchets en France, affiche ses ambitions en Espagne, où il vient d'acquérir plusieurs sociétés et va assurer une part de la collecte et du nettoyage urbain de Barcelone.

L'entreprise a annoncé mercredi avoir racheté fin juillet au groupe Sorigué la société catalane CLD, sa plus importante acquisition à l'international.

CLD, entreprise quasi-centenaire de 1.600 employés, est pour Paprec "une vitrine technologique formidable, avec l'une des plus importantes flottes vertes d'Europe", 350 véhicules, camions notamment, à 70% électriques et "une grande qualité de service", a dit à la presse Mathieu Petithuguenin, directeur général de Paprec et PDG de Paprec Espagne.

Paprec Espagne a été créé en mars 2022 avec l'installation d'un siège à Madrid, à un moment où l'entreprise ne comptait pas d'activités dans le pays. Désormais elle revendique 2.000 salariés pour un chiffre d'affaires de plus de 200 millions d'euros.

Le groupe familial, jusqu'ici un peu présent en Suisse et depuis peu dans quelques pays via la valorisation énergétique des déchets, vise un chiffre d'affaires à l'international de 500 millions d'euros d'ici le début 2024, sur un total de 3 milliards d'euros (et 5 milliards ciblés d'ici 2030).

L'Espagne est selon lui riche de perspectives notamment sur le recyclage et sur la valorisation énergétique, pour lesquels le pays accuse du retard (il enfouit encore environ la moitié de ses déchets collectés).

"Nous allons devenir un acteur incontournable sur le marché espagnol. Avec nos savoir-faire sur le recyclage et la valorisation, on aura des choses à dire", promet M. Huguenin.

Au printemps le groupe y a aussi réalisé une prise de participation majoritaire dans GBI Serveis, une société catalane de 500 salariés gérant collecte et traitement de déchets de collectivités.

Au-delà de l'Espagne, un autre axe de développement pour le groupe lancé en 1993 avec le recyclage de papier, est le recyclage des ferrailles et métaux (cuivre, alu... issus de l'industrie auto ou encore du BTP).

Au vu des besoins liés à la transition écologique, "on a décidé d'accélérer", explique Mathieu Huguenin. C'est "un métier d'avenir car la transition appelle énormément de ces produits".

Paprec a acquis quatre entreprises familiales du secteur. Sa division Métal atteint 300 millions d'euros de chiffre d'affaires et gère 800.000 tonnes de ferrailles, une part de marché encore minoritaire (face à des concurrents comme Derichebourg).

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