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Nissan suspendu à la Bourse de Tokyo,
discute d'une fusion avec Honda selon la
presse nippone



Nissan suspendu à la Bourse de Tokyo, discute d'une fusion avec Honda selon la presse nippone


Les géants japonais de l'automobile Honda et Nissan vont entamer des pourparlers en vue d'une fusion pour concurrencer Tesla et d'autres constructeurs dans l'électrique, a rapporté le journal Nikkei, entraînant la suspension de l'action Nissan mercredi à la Bourse de Tokyo.
Les deux constructeurs nippons cherchent à exercer leurs activités sous la houlette d'une société holding unique et signeront bientôt un protocole d'accord pour la nouvelle entité, selon le quotidien économique.
Honda et Nissan envisageront d'inclure Mitsubishi Motors, dont Nissan est le principal actionnaire, au sein de la holding, pour créer l'un des plus grands groupes automobiles au monde, précise le Nikkei.
Le titre de Nissan a été suspendu mercredi à Tokyo à l'ouverture des échanges, l'opérateur de la place japonaise, TSE, faisant état des réactions "sur l'authenticité des informations de presse".
De son côté, l'action de Honda chutait de 2,76% vers 00H16 GMT.
Cette perspective de rapprochement, si elle se confirme, intervient alors que Nissan connaît de profondes difficultés: le groupe a annoncé début novembre qu'il allait supprimer 9.000 postes dans ses effectifs mondiaux et tailler dans ses capacités de production pour s'adapter à une nette dégradation de ses ventes.
Honda et Nissan avaient annoncé en mars qu'ils avaient convenu d'explorer un partenariat stratégique dans les véhicules électriques et d'autres domaines.
Les analystes avaient alors estimé que cette décision visait à rattraper leurs concurrents chinois ayant pris la tête dans la production de véhicules électriques, à l'image du champion BYD, tandis que les entreprises japonaises perdaient du terrain en se concentrant davantage sur les véhicules hybrides.
La Chine a dépassé le Japon en tant que premier exportateur mondial de véhicules en 2023, grâce à sa position dominante dans les voitures électriques.
Honda avait cependant annoncé en mai son intention de doubler ses investissements dans ce domaine pour atteindre 65 milliards de dollars d'ici 2030, avec l'objectif de vendre 100% de véhicules électriques d'ici à 2040.
Nissan avait affiché des ambitions similaires, affirmant en mars que 16 des 30 nouveaux modèles qu'il prévoit de lancer au cours des trois prochaines années seraient "électrifiés".
Mais il peine dans le même temps à freiner le fort repli de ses ventes sur ses marchés phare aux Etats-Unis, et surtout en Chine, où ses ventes se sont effondrées de 13% sur le trimestre juillet-septembre.
Les géants mondiaux de l'automobile privilégient de plus en plus le secteur des voitures électriques et hybrides, avec le changement climatique et une demande croissante pour des modèles moins polluants.
Mais dans le même temps les prix élevés de ces modèles, leur faible autonomie et l'insuffisance des bornes de chargement ont refroidi les consommateurs.
Les hybrides qui combinent une motorisation thermique et une motorisation électrique se sont révélés très populaires au Japon, représentant 40% des ventes en 2022. Les constructeurs japonais ont toutefois négligé la demande croissante pour les voitures entièrement électriques.
Seulement 1,7% des voitures vendues au Japon en 2022 étaient électriques, contre 15% en Europe occidentale et 5,3 % aux États-Unis.
bur-bjt-jug/roc
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