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NIPPON STEEL prévoit toujours de boucler
l'acquisition d'US STEEL d'ici fin
décembre

Mardi 12 Novembre 2024 à 08h00

NIPPON STEEL prévoit toujours de boucler l'acquisition d'US STEEL d'ici fin décembre


Une ambition maintenue par le géant japonais de la sidérurgie en dépit de la ferme opposition du président américain Joe Biden et de son successeur Donald Trump
Nippon Steel confiant sur l’acquisition d’US Steel malgré l’opposition politique

Le sidérurgiste japonais Nippon Steel a réaffirmé jeudi son intention de finaliser l'acquisition de son concurrent américain US Steel d'ici la fin de l’année, malgré l'opposition affichée par Joe Biden et Donald Trump.

Un rachat sous pression politique

L’accord, annoncé en décembre 2023 pour 14,9 milliards de dollars, suscite une vive controverse aux États-Unis. Joe Biden et Donald Trump ont tous deux exprimé leur opposition, invoquant des enjeux de sécurité nationale et de protection de l'industrie sidérurgique américaine. J.D. Vance, futur vice-président de Trump, a mené la résistance au Sénat contre l’opération.

Le rachat doit encore être validé par la Commission aux investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS), qui évalue les risques pour la sécurité nationale. Son avis, initialement attendu avant l’élection présidentielle du 5 novembre, a été reporté en raison de l’importance politique du dossier.

Nippon Steel reste optimiste

Malgré ces obstacles, le vice-président de Nippon Steel, Takahiro Mori, s’est montré confiant :

"À moins d’un changement radical, nous pensons que l’acquisition sera conclue d’ici la fin de l’année."

Il estime que, l’élection étant passée, le débat pourra être mené de manière plus sereine et aboutir à une conclusion favorable.

Des enjeux sociaux et industriels majeurs

Le syndicat USW (United Steelworkers) s’oppose au rachat par crainte de suppressions d’emplois, bien que Nippon Steel ait promis de préserver les postes. Cependant, un arbitrage indépendant a jugé en septembre que l’opération respectait les engagements syndicaux en vigueur, un avis contesté par USW.

US Steel a de son côté prévenu qu’un échec de l’opération compromettrait des investissements cruciaux pour la modernisation de plusieurs sites, menaçant l’emploi et la pérennité de certaines aciéries.

Trump, un obstacle ou un allié ?

Malgré son opposition initiale, Donald Trump pourrait ne pas bloquer l’opération s’il est convaincu qu’elle protège les emplois. Certains responsables syndicaux locaux ont plaidé en faveur du rachat auprès de lui. Nippon Steel a même recruté l’ex-secrétaire d’État de son administration, Mike Pompeo, pour défendre le dossier.

Selon l’analyste Amir Anvarzadeh, "Trump ne sera pas un obstacle" si l’enjeu des emplois l’emporte sur les considérations protectionnistes.

L’issue de ce rachat stratégique repose désormais sur l’évaluation de la CFIUS et la position de la future administration américaine.




Source : Fusacq