Le groupe John Cockerill est présent dans les secteurs de la défense, de l'énergie, de la sidérurgie ou encore de l'hydrogène

Le tribunal de commerce de Belfort a validé mardi la cession de McPhy Energy, spécialiste des électrolyseurs pour la production d’hydrogène vert, au groupe belge John Cockerill Hydrogen. L’entreprise belge reprendra 51 salariés, soit plus de 70 % des effectifs.

McPhy, qui emploie actuellement 71 personnes réparties entre Belfort et Grenoble, conçoit et fabrique des équipements destinés à l’industrie de l’hydrogène. Cette reprise, estimée à 600 000 euros, marque une nouvelle étape dans la consolidation du secteur en Europe.

John Cockerill ambitionne de créer un “champion mondial de l’hydrogène”, notamment grâce au développement d’un nouveau produit, le stack MoJo, issu de la combinaison des savoir-faire technologiques et industriels des deux sociétés.

Le groupe prévoit d’utiliser la gigafactory de Foussemagne (Territoire de Belfort), inaugurée en 2024, pour l’assemblage du nouveau stack, en complément de son site d’Aspach (Haut-Rhin). Cette usine de 22 000 m², bâtie sur un terrain de huit hectares, représente un investissement de 65 millions d’euros.

Pour financer le projet, John Cockerill bénéficiera d’une partie des subventions allouées au projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) sur l’hydrogène, initialement destinées à McPhy. Selon une source proche du dossier, le groupe belge devrait percevoir environ 50 millions d’euros sur les 85 millions restants.

Les acteurs locaux ont salué cette issue favorable.

« Cette annonce est une excellente nouvelle pour les salariés et pour la filière hydrogène du Territoire de Belfort », a déclaré Damien Meslot, président du Grand Belfort.
Christophe Grudler, député européen (MoDem), a également souligné que cette décision « permet de sauver l’essentiel : l’activité et l’emploi sur le site de Fontaine », tout en estimant que « l’expertise et la solidité de John Cockerill permettront de redresser et développer les activités ».

Présent dans les secteurs de la défense, de l’énergie, de la sidérurgie et de l’hydrogène, le groupe John Cockerill compte 8 000 collaborateurs dans le monde, dont 1 800 en France.
Source : Fusacq