Lauak, sous-traitant de premier rang de l'industrie aéronautique, travaille avec de grands groupes comme Airbus, Dassault, Safran ou Bombardier

Le sous-traitant aéronautique Lauak ouvre son capital à 51 % au groupe indien Wipro pour soutenir son développement international

Hasparren (Pyrénées-Atlantiques), le [date] – Le groupe Lauak, sous-traitant de premier rang de l’industrie aéronautique, a annoncé la cession de 51 % de son capital à l’entreprise indienne Wipro Infrastructure Engineering, filiale du conglomérat Wipro, acteur majeur de l’ingénierie industrielle mondiale.

Selon son directeur général Mikel Charritton, cette opération vise à « faire face aux mutations du secteur » et à renforcer la compétitivité du groupe dans un contexte marqué par la montée en puissance des acteurs asiatiques.

« De nouveaux concurrents chinois et indiens, dont les chiffres d’affaires atteignent 10 à 30 milliards de dollars, bouleversent le marché avec des prix extrêmement bas. Cette alliance permettra à Lauak de disposer des moyens d’investissement nécessaires pour préparer la prochaine génération d’avions », explique-t-il.

Fondé en 1975 et basé à Hasparren, Lauak collabore avec les grands noms du secteur – Airbus, Dassault, Safran ou Bombardier – et emploie 1 800 salariés répartis entre la France (Pays basque, Gers), le Portugal, le Canada, le Mexique et l’Inde. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros en 2024.

Malgré les assurances de la direction, cette prise de contrôle majoritaire par un groupe étranger suscite des inquiétudes syndicales et politiques.
La CFDT Métallurgie Aquitaine redoute un impact sur l’emploi industriel français :

« À partir du moment où Mikel Charritton n’est plus majoritaire, il ne tient plus les rênes. Que deviendront ces emplois dans quelques années ? », s’interroge Julien Guidolin, son secrétaire général.

De son côté, Mikel Charritton, qui restera président du groupe pour les quatre prochaines années, se veut rassurant :

« Il ne s’agit pas de licencier mais d’embaucher sur tous les sites », affirme-t-il.

Enfin, le parti EHBai (mouvement abertzale de gauche) a exprimé sa préoccupation face à une opération qu’il considère comme mettant « les intérêts d’une multinationale étrangère au-dessus de ceux du territoire et de ses travailleurs ».

Avec cette alliance stratégique, Lauak entend consolider sa position sur le marché mondial de l’aéronautique tout en poursuivant son ancrage industriel au Pays basque.



Source : Fusacq