Partager sur facebook Partager sur twitter

Le fonds américano-émirati REDBIRD IMI renonce à l'achat du TELEGRAPH

Jeudi 02 mai 2024 à 10h45

Le fonds américano-émirati Redbird IMI a abandonné son projet d'acquisition du groupe propriétaire de l'influent quotidien conservateur britannique The Telegraph, à propos duquel Downing Street avait annoncé le mois dernier une enquête par crainte pour la liberté d'expression.

"RedBird IMI a confirmé (mardi) son intention de se retirer de son projet d'acquisition du Telegraph Media Group et de procéder à la vente" d'une option d'achat dont il dispose sur l'entreprise, selon une déclaration du fonds, cité par le journal visé par l'opération.

La vente du groupe The Telegraph, qui détient également l'hebdomadaire Spectator, suscite depuis des mois des inquiétudes au sein de la majorité conservatrice au pouvoir, mais aussi des défenseurs de la liberté de la presse.

"Tout au long de ce processus, j'ai fait part de mes inquiétudes quant à l'impact potentiel de cet accord sur la liberté d'expression et la présentation fidèle de l'actualité", a réagi mardi la ministre de la Culture Lucy Frazer, dans une déclaration transmise à l'AFP, disant "autoriser les parties à procéder à une transition ordonnée" à la tête du journal.

Propriété depuis 2004 de la famille Barclay, le groupe a été mis en vente en octobre dernier par la banque britannique Lloyds, pour éponger de lourdes dettes d'environ 1,2 milliard de livres (1,38 milliard d'euros).

Mais une coentreprise entre le fonds américain Redbird et le fonds d'investissement dans les médias d'Abou Dhabi (IMI), baptisée Redbird IMI, a passé fin 2023 un accord avec la famille pour rembourser sa dette, ce qui est chose faite depuis décembre dernier.

En échange, l'entité comptait prendre le contrôle de l'entreprise en utilisant une option pour convertir une partie du prêt en actions du groupe de médias, tout en assurant que le fonds émirati serait un "investisseur passif".

Cette offre aurait permis au quotidien de "bénéficier des protections éditoriales les plus solides jamais proposées pour un journal britannique, ainsi que d'investissements indispensables", a fait valoir Redbird IMI mardi.

"Malheureusement, il est clair que cette approche n'est plus réalisable", a-t-il ajouté. "Notre objectif est désormais d'apporter une certitude aux employés et aux lecteurs du Telegraph et du Spectator."

En janvier dernier, le gouvernement de Rishi Sunak avait demandé à l'autorité britannique de la concurrence, la CMA, et au régulateur des médias, l'Ofcom, d'évaluer cette opération, avant d'annoncer en mars en enquête approfondie.




Copyright © 2024 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

       Partager sur facebook Partager sur twitter