Le carrossier devenu aussi place de marché de pièces détachées automobiles et éditeur de logiciels, réalisant 40 M€ de chiffre d’affaires, fait sortir Développement & Partenariat, Siparex et M Capital lors d’un OBO sponsorless.

Groupe Faubourg renoue avec un actionnariat de dirigeants :

Le carrossier, également éditeur de logiciels et d’une place de marché de pièces détachées, offre une sortie à Développement & Partenariat, Siparex et M Capital, à l’occasion d’un OBO sponsorless. Le trio, présent depuis une opération de capital-développement en 201, cède sa participation minoritaire s’élevant de 20 à 30 % au fondateur Mohamed Aouar et deux managers. « Un schéma traditionnel avec l’apport en equity d’un nouveau fonds a été envisagé, mais une opération uniquement en dette a rapidement été privilégiée compte tenu du niveau de cash flow de l’entreprise », indique Guillaume Santamaria, director chez Apparius Corporate Finance, et Leila KAYATEI, Associée de Good Founders les banques d’affaires mandatée par la société. La dette, composée essentiellement d’une ligne senior mais comportant également des obligations non convertibles, est levée auprès de Société Générale, Banque Populaire, Bpifrance et ABN Amro. Ces banques apportent plus de 10 M€ au total, pour financer la sortie des fonds mais aussi les projets de croissance externe pour une petite partie.

Les activités numériques pèsent 70 % des revenus :

Le groupe troyen né en 2005 sous le nom de Carrosserie du Faubourg s’est transformé en quelques années au point de réaliser aujourd’hui une part minoritaire de ses revenus dans la carrosserie. Ses pôles de vente en ligne de pièces détachées pour les carrosseries et d’édition de logiciel de gestion de flotte automobile représentent en effet 64 % des 40 M€ de chiffre d’affaires réalisés en 2016. Mais leur croissance devrait porter leur poids au-delà des 70 % cette année. Et chacun des trois métiers est bénéficiaire, alors que le groupe d’environ 275 salariés dégage 5 M€ d’Ebitda.

Acquisitions dans des pays voisins :

Groupe Faubourg, construit par acquisitions successives et qui pesait 25 M€ de chiffre d’affaires en 2011, doit poursuivre sa stratégie bien huilée de croissance externe. Il avait pour rappel mis la main sur Sogepa, un gestionnaire de sinistres des parcs automobiles d’entreprises, en 2012 (lire ci-dessous). Mais désormais, il regarde vers l’étranger des cibles potentielles, en particulier dans l’édition de logiciels. Plusieurs discussions sont déjà avancées et une opération dans un pays limitrophe a déjà atteint la phase d’audit. L’essor international n’en est qu’à ses débuts puisque le groupe est présent en Belgique et au Luxembourg d’où vient 10 % de ses revenus.