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Entre excellence et confiance, la nouvelle stratégie numérique européenne

par CLUBFUNDING

La Commission européenne a présenté fin février son nouveau plan et ses ambitions numériques pour les années à venir. Elle entend bien devenir leader dans les domaines des données et de l’intelligence artificielle, sans pour autant compromettre la sécurité des utilisateurs.

Deux axes de développement pour une stratégie décisive

Maintenant ou jamais : la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a été claire sur ce point en présentant sa nouvelle stratégie numérique. L’Europe ne peut s’abstenir de s’investir sur les sujets numériques déterminants de l’économie d’aujourd’hui et de demain.

Le partage des données et le développement d’une intelligence artificielle responsable en sont les deux piliers. Non seulement l’Union européenne entend conserver sa souveraineté face aux géants chinois et états-uniens, mais elle doit également montrer le chemin. La présidente se fonde sur un précédent à succès : le RGPD, devenu selon elle, un standard international en la matière.

L’économie des données représente une richesse importante dont l’Union peut et doit profiter. La création d’un cloud européen appelé des vœux de la Commission serait une première étape indispensable en ce sens, à l’heure où la majorité des données des utilisateurs sont stockées par des géants étrangers. À en croire la Commission, l’Europe possède les atouts pour devenir un acteur majeur dans le domaine : une base industrielle solide, les technologies et les compétences nécessaires, et, désormais, une vision claire.

Intelligence artificielle : tracer sa propre voie

En matière d’intelligence artificielle, Ursula von der Leyen affirme que « l’Europe mène déjà » avec une production actuelle de 25 % des robots industriels mondiaux. Consommation, sécurité, santé, finance… autant de domaines dans lesquels l’IA est déjà déterminante et qui figurent en bonne place dans le Livre Blanc résumant la stratégie à venir de l’UE sur le sujet.

« Refléter le meilleur de ce que l’Europe offre : l’ouverture, l’équité, la diversité, la démocratie et la confiance » : telle est l’ambition européenne pour une intelligence artificielle responsable. « L’IA n’est ni bonne ni mauvaise » a tenu à rappeler Margrethe Vestager, la vice-présidente exécutive pour une Europe adaptée à l'ère du numérique. En revanche, elle ne saurait aller à l’encontre des droits fondamentaux et humains. Ainsi, plus son utilisation sera dangereuse, plus son encadrement sera strict. C’est le principe retenu afin « d’instaurer un climat de confiance » et des règles claires.

Cette nouvelle ambition n’attendra pas. La mise en place d’un futur fonds d’investissement pilote de 100 millions d’euros dans l’IA et la blockchain a déjà été annoncée pour le premier trimestre 2020.

Réfléchir et accompagner en premier lieu

Avec une communication soignée, la Commission a tenu à rassurer ses interlocuteurs. Il n’est pas question de mettre en place une réglementation excessivement restrictive qui briderait l’innovation, ni de permettre un développement désordonné des initiatives nationales en la matière. Cette nouvelle stratégie doit préserver le marché intérieur et faire de l’Union un pionnier du secteur.

Pour y parvenir, elle compte bien s’appuyer sur les différentes parties prenantes, au premier rang desquelles les entreprises, particulièrement les petites et les moyennes qui seront attendues et invitées à prendre leur part à l’accélération du déploiement de l’IA. L’effort souhaité sera financièrement soutenu, avec un budget de 2 milliards d’euros qui devrait permettre de lever 4 milliards supplémentaires par les États et le secteur privé.

Afin de coordonner cette nouvelle stratégie, la Commission a d’ores et déjà annoncé qu’une structure de gouvernance européenne sur l’IA serait nécessaire. Pas question cependant de multiplier les doublons avec des fonctions déjà existantes et fortement structurées, notamment dans le domaine de la finance. L’institution souhaite placer la réflexion avant l’action, c’est pourquoi une large période de consultation des parties prenantes s’ouvrira avant qu’un texte ne soit proposé en fin d’année

Pour en savoir plus : https://www.clubfunding.fr/blog/strategie-numerique-europeenne
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