Le but de cette union est de développer une solution industrielle commune pour capter, traiter et valoriser le CO2 émis par les sites sidérurgiques wallons

Trois industriels majeurs, Aperam, Industeel et Cinergie, annoncent le lancement de CO₂ Disrupt, un projet pilote de capture du CO₂ visant à tester une technologie économiquement viable pour les fumées à faibles concentrations en CO₂. Ce programme d’envergure est mené en collaboration avec la start-up Ark Capture Solutions, l’UMons, le Certech, ainsi que les pôles GreenWin et Mecatech, et représente un investissement total de 5,6 millions d’euros, soutenu par la Région wallonne.

Une technologie innovante pour un défi industriel majeur

CO₂ Disrupt répond à un enjeu clé : l’absence de solutions rentables pour capter le CO₂ dans des fumées dont la concentration varie entre 4 % et 15 %, un défi majeur pour des secteurs tels que l’énergie, l’acier, le verre ou encore la pétrochimie.

Ark Capture Solutions développera un pilote mobile capable de capter 1 à 2 tonnes de CO₂ par jour, qui sera testé dès 2026 sur trois sites stratégiques :

Aperam Châtelet

ArcelorMittal Industeel Belgium

Cinergie Fleurus

Discrète sur les détails de sa technologie, la start-up annonce une approche hybride, combinant plusieurs briques innovantes pour optimiser performance et compétitivité.

Un impact industriel, économique et territorial

Pour Ark Capture Solutions, soutenue par le centre d’innovation A6K, ce pilote constitue une étape décisive vers la commercialisation de sa technologie et son positionnement sur un marché estimé à 1 600 milliards d’euros entre 2030 et 2050.

Pour Aperam et Industeel, ce projet vise à produire :

des bobines et tôles d’acier à faible empreinte carbone,

de l’électricité décarbonée,

du CO₂ biogénique alimentaire,
tout en développant les procédés associés.


Les deux industriels soulignent que cette avancée renforcera leur compétitivité et contribuera au maintien de l’emploi dans la région de Charleroi.

Cinergie, acteur clé du biogaz en Wallonie, y voit une solution stratégique pour améliorer ses procédés de biométhanisation et valoriser ses productions, avec un potentiel d’extension à l’ensemble du secteur wallon.

Un consortium scientifique et industriel solide

Le Certech assurera les développements analytiques.

L’UMons apportera son expertise sur les techniques de séparation et de purification des gaz et sur la modélisation des procédés complexes.


Source : Fusacq