KKR est associé, pour cette opération, au gouvernement italien qui compte prendre ultérieurement une participation allant jusqu'à 20% dans le réseau

Le conseil d'administration de Telecom Italia examinera début novembre l'offre du fonds d'investissement américain KKR pour racheter son réseau fixe, une offre ferme appuyée par le gouvernement Meloni, mais contestée par le principal actionnaire Vivendi, a indiqué mardi le quotidien Il Sole 24 Ore.

Au cours de la première semaine de novembre, un double conseil d'administration extraordinaire aura lieu pour tout d'abord analyser l'offre et ensuite émettre un avis sur l'offre soumise lundi par KKR pour acquérir l'infrastructure que Telecom Italia cherche à vendre afin de réduire son énorme dette, selon le journal économique.

KKR est associé pour cette opération au gouvernement italien qui compte prendre ultérieurement une participation allant jusqu'à 20% dans le réseau.

Le montant de sa proposition, valable jusqu'au 8 novembre, varie entre 20 et 23 milliards d'euros, sujet à certaines conditions, dont environ une dizaine de milliards d'euros de dette, a précisé lundi à l'AFP une source financière.

Cette offre reste cependant loin des attentes du géant français des médias Vivendi, qui misait sur 31 milliards d'euros.

La date-butoir de l'offre pourra être repoussée au 20 décembre dans l'éventualité, par exemple, de l'organisation d'une assemblée générale des actionnaires sur cette opération, souhaitée par Vivendi qui détient 23,75% du capital.

Alors que le gouvernement Meloni prévoit de débourser un montant maximum de 2,2 milliards d'euros, ce projet implique aussi le fonds d'infrastructure italien F2i, prêt à mettre environ un milliard d'euros sur la table pour une part de 10%.

Au total, la participation des investisseurs italiens devrait atteindre quelque 30%, laissant la grande majorité à KKR.

L'État est déjà actionnaire de Telecom Italia à travers la part de 9,81% détenue par la Caisse des dépôts italienne.

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