Calvert est l'usine de finition la plus performante en Amérique du Nord, fournissant des solutions en acier de très haute qualité

Vendredi, Nippon Steel a annoncé être prêt à céder sa participation de 50 % dans une usine américaine à son partenaire ArcelorMittal. Cette décision s'inscrit dans la volonté du géant japonais de lever d'éventuels obstacles à sa prise de contrôle de l'américain US Steel.

Actuellement, Nippon Steel et ArcelorMittal détiennent chacun 50 % de la coentreprise américaine AM/NS Calvert, qui gère une usine en Alabama (sud-est des États-Unis) équipée d'un four à arc électrique.

L'aciériste japonais a déclaré son intention de transférer à ArcelorMittal sa part pour 1 dollar symbolique, afin de ne pas compromettre son projet d'acquisition de US Steel, son grand rival américain.

En restreignant ainsi ses activités aux États-Unis, Nippon Steel cherche à éviter des problèmes potentiels liés aux règles antitrust, alors que l'achat de US Steel nécessite encore l'approbation des régulateurs américains et de Washington. Ce dossier très politique ne sera tranché qu'après l'élection présidentielle de novembre.

"L’objectif de ce transfert d’actions à ArcelorMittal est de répondre proactivement aux préoccupations antitrust qui pourraient découler du maintien de la participation de Nippon Steel dans Calvert après l’acquisition de US Steel", a expliqué l’entreprise.

Elle a ajouté que cette opération était le moyen le plus sûr d'obtenir l'approbation réglementaire dans les délais impartis.

Cependant, cette cession n’aura lieu que si Nippon Steel réussit à acquérir US Steel.

De son côté, ArcelorMittal a précisé que Nippon Steel "injectera des liquidités et renoncera à des prêts conclus dans le cadre du partenariat, pour un montant estimé à environ 0,9 milliard de dollars".

Toutefois, le groupe français a averti qu’il n’existait aucune garantie que l’acquisition de US Steel soit finalisée. En cas d’échec, AM/NS restera une coentreprise à parts égales.



Source : Fusacq