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Niki LAUDA reprend les commandes de son
ex compagnie NIKI

Vendredi 26 Janvier 2018 à 16h10

Niki LAUDA reprend les commandes de son ex compagnie NIKI


Les 1 000 collaborateurs de la compagnie devraient ainsi se voir proposer une embauche dans la nouvelle entité
Quinze ans après l'avoir fondée en 2003, l'ancien champion du monde autrichien de F1 Niki Lauda va reprendre le contrôle de la compagnie à bas coûts Niki, aux dépens du groupe hispano-britannique IAG/Vueling, précédemment retenu pour le rachat de cette ex-filiale d'Air Berlin.

Nouveau coup de théâtre dans ce dossier, les administrateurs autrichien et allemand de la compagnie ont annoncé mardi avoir retenu l'offre de M. Lauda, 68 ans, au terme d'un troisième appel d'offre.

La société "Laudamotion GmbH s'est imposée tôt dans la matinée comme la mieux offrante", ont déclaré les administrateurs, dans un bref communiqué commun.

Ce rebondissement, aux termes de négociations qui ont duré toute la nuit, s'inscrit dans la longue série des "coups" qui ont construit la légende de l'ancien sportif devenu homme d'affaires à succès: miraculé d'un grave accident lors d'une course en 1976, il était revenu sur les circuits et avait ajouté encore deux couronnes mondiales à son premier titre remporté en 1975.

Annonçant sa retraite en 1979, reprenant la compétition deux ans plus tard, l'homme à l'éternelle casquette cachant ses cicatrices s'était entre temps lancé dans l'aviation civile, sa seconde passion jusqu'à aujourd'hui.

Niki était la deuxième compagnie qu'il a créée et il l'a "toujours eu dans le sang", a-t-il confié mardi à la chaîne Oe24, heureux d'avoir évincé les autres candidats à la reprise.

Il a confirmé viser une reprise des opérations en mars pour ce transporteur spécialisé dans la desserte des destinations touristiques du sud de l'Europe et du Maghreb.

Si aucun détail sur la transaction n'a été communiqué à ce stade, le président du comité d'entreprise de Niki, Stefan Tankovits, a affirmé que l'ancien coureur de F1 "avait amélioré son offre s'agissant des salariés".

Les 1.000 collaborateurs de la compagnie devraient ainsi se voir proposer une embauche dans la nouvelle entité, selon M. Tankovits. L'opérateur IAG/Vueling, dans l'offre précédemment retenue, avait indiqué prévoir d'employer environ 740 des 1.000 salariés de Niki.

- Campagne active -

Le groupe hispano-britannique s'est dit "déçu", dans un communiqué, de ne pouvoir intégrer les actifs de Niki à son activité de transporteur.

Les administrateurs tablent sur un feu vert "rapide" des autorités autrichiennes et allemandes pour la finalisation du dossier.

M. Lauda, qui avait cédé l'intégralité de Niki à Air Berlin en 2011, n'avait pas caché son intérêt pour un rachat de son ex-compagnie dans le cadre de la liquidation du groupe allemand.

Lors de la procédure initiale lancée en septembre en Allemagne, il avait annoncé offrir quelque 100 millions d'euros avec les britanniques Thomas Cook et Condor pour le rachat. Mais le géant allemand Lufthansa avait été préféré.

Lufthansa avait toutefois jeté l'éponge début décembre en raison de réserves de l'Autorité européenne de la concurrence, qui craignait que le premier transporteur européen prenne une position trop hégémonique en Europe centrale.

Placé en redressement judiciaire, Niki avait finalement vu fin décembre ses principaux actifs attribués à IAG/Vueling, préféré par les autorités allemandes à une seconde offre de M. Lauda.

L'opération portait sur le rachat de "jusqu'à 15 avions de la famille A320 et un portefeuille de créneaux horaires attractifs" pour "20 millions d'euros", plus jusqu'à "16,5 millions d'euros" de liquidités pour la compagnie, selon IAG.

Mais la procédure a été totalement relancée mi-janvier: l'Autriche s'est en effet déclarée compétente dans le dossier, aux dépens de Berlin, le siège social de Niki se trouvant dans ce pays.

Outre IAG et M. Lauda, l'irlandais Ryanair avait annoncé vouloir concourir pour ce troisième appel d'offres en quatre mois.

Le triple champion du monde de Formule 1, qui jouit toujours d'une très forte notoriété dans son pays, a mené une campagne très active.

"Dès mars 2018, Niki va revivre comme transporteur autrichien avec siège et plate-forme opérationnelle à Vienne", avait-il assuré la semaine dernière dans une lettre ouverte, assurant: "Si mon offre l'emporte, nous redonnerons, ensemble, de l'élan à la boîte et au transport aérien autrichien et européen".

Le gouvernement à Vienne n'avait pas caché considérer d'un oeil favorable un retour de la compagnie dans le giron autrichien alors que le marché aérien du pays est largement dominé par Lufthansa, propriétaire de l'ex-compagnie nationale Austrian.














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