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MONTE DEI PASCHI prend le contrôle de
MEDIOBANCA

Mercredi 10 Septembre 2025 à 08h00

MONTE DEI PASCHI prend le contrôle de MEDIOBANCA


La banque Monte dei Paschi (MPS) a pris le contrôle de sa concurrente Mediobanca en rachetant plus de 50 % de ses actions, créant ainsi le troisième pôle bancaire italien, ont rapporté lundi les agences Ansa et Radiocor.

Au dernier jour de son offre publique d’achat, MPS, dont l’opération était considérée comme hostile par le conseil d’administration de Mediobanca, détenait officiellement 62,3 % du capital de sa cible, selon les chiffres de la Bourse, soit 134 114 712 actions.

Le conseil de Mediobanca, qui avait qualifié l’offre d’« inadéquate » et « dépourvue de logique industrielle », pourrait être amené à démissionner, indique l’agence économique Radiocor.

Pour renforcer son offre, MPS avait ajouté le 2 septembre 0,9 euro en numéraire par action, représentant un bonus d’environ 750 millions d’euros. La valorisation finale de l’action Mediobanca s’est ainsi élevée à 20,776 euros, proche du cours de marché.

Les résultats définitifs de l’offre seront communiqués d’ici le 12 septembre.

En dépassant la barre des 50 %, Monte dei Paschi pourra générer davantage de synergies entre ses activités de banque de détail et de banque d’affaires, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux significatifs.

Anciennement considéré comme un acteur fragile du secteur, MPS avait surpris les marchés fin janvier en lançant son offre sur Mediobanca, alors que sa capitalisation boursière (9,7 milliards d’euros au 2 septembre) était nettement inférieure à celle de sa cible (16,5 milliards d’euros).

Fondée en 1472, Monte dei Paschi avait frôlé la faillite et avait dû être renflouée en 2017 à hauteur de 5,4 milliards d’euros par l’État italien, devenu son principal actionnaire. Rome a depuis réduit sa participation à 11,7 %, après avoir cédé 15 % du capital en novembre 2024.

L’opération bénéficie du soutien du gouvernement italien, qui souhaite voir émerger un troisième pôle bancaire capable de concurrencer Intesa Sanpaolo et UniCredit, la deuxième banque du pays.



Source : Fusacq