
Mardi 30 Octobre 2018 à 17h15
LUFTHANSA ne sera pas intéressée par ALITALIA si l'Etat italien s'en mêle
"Le gouvernement italien semble s'orienter vers une solution nationale avec une participation de l'État italien", a indiqué Carsten Spohr, le PDG de Lufthansa, lors d'une conférence de presse téléphonique à l'occasion des résultats trimestriels.
"Pour nous, un investissement dans Alitalia avec l'État italien est hors de question", a déclaré M. Spohr, ajoutant cependant que des "partenariats commerciaux" restaient à étudier.
De tels partenariats pourraient ressembler aux accords qu'entretient Lufthansa avec d'autres compagnies aériennes dans le cadre de l'organisation Star Alliance, a précisé un porte-parole du groupe.
Le gouvernement italien, qui cherche à relancer Alitalia, a indiqué début octobre travailler à la création d'une coentreprise avec la société nationale des chemins de fer, dans laquelle le ministère de l'Économie prendrait une participation.
La présence du gouvernement vise à "garantir que sur Alitalia, il y ait une stratégie nationale", avait précisé le ministre du Développement économique, Luigi Di Maio, dans un entretien au quotidien économique Il Sole 24 Ore.
Quant au partenariat avec la société nationale des chemins de fer (Ferrovie dello Stato), il permettrait, selon lui, de favoriser "l'intermodalité : on pourrait travailler à un billet unique train-avion".
Alitalia, qui emploie quelque 11.000 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années face à la concurrence des compagnies à bas prix.
Jusqu'alors détenue à 49% par Etihad Airways, la compagnie a été placée sous tutelle en mai 2017, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emplois.
Dirigée par trois commissaires nommés par le gouvernement, elle avait fait ces derniers mois l'objet de trois manifestations d'intérêt, de Lufthansa, EasyJet et WizzAir.
Easyjet a de son côté indiqué être "toujours intéressée par une compagnie Alitalia restructurée dans le cadre d'un consortium".
Initialement fixée au 30 avril, la date-butoir pour sa cession a été repoussée à fin octobre par Rome.
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