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Les grandes familles de méthodes pour valoriser des PME

par DBA

Quel panorama peut-on faire de l’état de l’art en matière d’évaluation d’entreprise ?
Il est important de rappeler que l’évaluation financière est une science molle. Par opposition aux sciences dures, elle fait appel à une certaine part de subjectivité. Ce qui explique sans nul doute les querelles d’experts à ce propos.

Quelles sont aujourd’hui les différentes méthodes d’évaluation des PME ?
Il existe trois grandes familles d’évaluation. Celle de la valeur patrimoniale tout d’abord. L’entreprise vaut pour richesse ce qu’elle a accumulé dans le passé. Cette méthode s’appuie sur le bilan de la société. Deuxième famille, celle de la valeur comparable. C’est une méthode dite « analogique ». On a recours à des multiples de comparables sectoriels pour valoriser la société sur ses propres résultats. Cette technique est fondée sur la rentabilité actuelle de l’entreprise. Il existe également une sous-méthode dite des « transactions comparables », où l’on se réfère à des opérations similaires de cession de la totalité d’une entreprise avec pour source principale les communiqués de presse. C’est potentiellement la meilleure, mais aussi la plus difficile à mettre en œuvre étant donné que l’information est imparfaite. Son avantage est qu’elle permet de rapprocher les notions de valeur et de prix qui sont parfois bien différentes. Enfin, la troisième famille de méthode est prospective (DCF). Elle est intrinsèque à l’entreprise ; sa valorisation est fondée sur son business plan et sa stratégie. Il existe ainsi de nombreuses techniques d’évaluation. Cela permet d’utiliser un langage compréhensible par les différentes parties. L’expert-comptable, le banquier, le fonds d’investissement… ils ont tous des approches et des méthodes différentes. L’évaluation rigoureuse doit pouvoir permettre d’aligner leurs points de vue.


Comment arbitrer entre ces différentes méthodes ? Laquelle retenir ?

Je formulerais tout d’abord deux explications simples. Premièrement : pour être crédible et autant que possible objective, une évaluation doit être fondée sur plusieurs méthodes jugées pertinentes. Et deuxièmement : il est préférable de présenter le résultat des méthodes sous forme de fourchettes et non d’un montant fixe et précis. Le choix de la méthode évoluera également en fonction du contexte dans lequel évolue l’entreprise. On ne valorisera pas une start-up de la même manière que l’on évalue une entreprise en retournement. Pour la première, il serait impossible de le faire sur la base de son bilan. De manière générale, il faut donc confronter et expliquer pourquoi les différentes méthodes donnent des résultats différents. Ainsi si la valorisation patrimoniale de l’entreprise donne un résultat de 2 m€ alors que le résultat opérationnel de 2015 est de 100 K€, l’évaluateur devra investiguer et conclure sur le fait que, par cette méthode, l’entreprise vaut 20 fois son résultat.

François BIANCO - Associé DBA - Transaction Services & Évaluation

Pour en savoir plus : http://fr-dba.com
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