Mardi 18 novembre 2025 à 08h29
par FUSACQ Elite
Le rôle du dirigeant : un facteur clé dans la transmission d’entreprise
Dans certaines entreprises, le dirigeant connaît chaque client par son prénom, négocie chaque contrat et supervise le moindre détail.
Dans d’autres, il s’efface volontairement, délègue à ses managers et consacre son énergie à la vision stratégique.
Pour un repreneur, ces deux réalités n’ont rien à voir.
La place qu’occupe le dirigeant au quotidien devient ainsi un facteur décisif dans la manière dont une entreprise est perçue au moment de sa transmission.
Le rôle du dirigeant fait partie des composantes majeures du capital immatériel : ces atouts invisibles qui orientent l’avenir autant que les chiffres reflètent le passé.
Sa manière de s’impliquer, de déléguer ou de transmettre conditionne la fluidité de la reprise, la capacité de continuité et même les perspectives de développement.
Comprendre cette dimension, c’est donc anticiper le regard du repreneur et adapter le discours de cession en conséquence.
Les grands profils de dirigeants
On retrouve dans les transmissions d’entreprise plusieurs profils récurrents de dirigeants :
Le dirigeant omniprésent: il est sur tous les fronts, prend toutes les décisions, reste le pivot central de l’activité. L’entreprise repose largement sur lui.
Le dirigeant “manager-client” : il conserve la relation avec les principaux clients mais a délégué la gestion interne à ses équipes.
Le dirigeant délégatif : il s’appuie sur un encadrement intermédiaire solide et se concentre sur la stratégie et le développement.
Le dirigeant accompagné d’un second : il s’est entouré d’un bras droit qui supervise l’opérationnel et incarne une continuité évidente.
Chaque configuration a ses spécificités et bien l’appréhender permet d’identifier le profil de repreneur qui saura s’y projeter.
Comment les repreneurs perçoivent ces profils
Une dépendance forte au fondateur peut inquiéter, mais séduit aussi les repreneurs bâtisseurs qui aiment structurer.
Un dirigeant délégatif rassure : l’organisation peut fonctionner sans lui, ce qui facilite la transition.
La présence d’un second expérimenté est perçue comme un atout majeur, car elle réduit le risque de rupture.
Un dirigeant très commercial valorise la relation client, mais oblige le repreneur à assurer le transfert de ce lien.
Les leviers associés à chaque configuration
Le repreneur n’observe pas seulement les forces et faiblesses : il identifie des leviers de création de valeur selon le profil du dirigeant :
Dépendance au dirigeant → levier : formaliser le savoir-faire, documenter les processus, structurer l’encadrement.
Délégation avancée → levier : accélérer la croissance, diversifier l’offre, capitaliser sur une organisation solide.
Présence d’un second → levier : sécuriser la transmission, développer de nouveaux marchés sereinement.
Dirigeant très commercial → levier : transformer son portefeuille relationnel en contrats plus institutionnalisés.
Cas pratiques
Exemple 1 : une société artisanale dépendante de son fondateur.
Il gère les clients, forme les apprentis, décide des prix. Pour un repreneur prudent, c’est trop risqué.
Pour un manager, c’est une opportunité : structurer et déléguer peut multiplier la performance.
Exemple 2 : une PME du second œuvre avec encadrement solide.
Des chefs de chantier autonomes, un dirigeant concentré sur le développement. Le repreneur trouve une structure rassurante,
propice à l’accélération commerciale plutôt qu’à la transformation interne.
Exemple 3 : une entreprise de négoce dépendante d’un client unique.
Le dirigeant est le contact exclusif d’un client représentant 40 % du CA. Risque évident… mais aussi potentiel majeur
si le repreneur diversifie et institutionnalise la relation.
Quel type de repreneur pour quel profil ?
Repreneur manager : aime structurer, bâtir des équipes → cible les entreprises très dépendantes du fondateur.
Repreneur investisseur : cherche continuité et autonomie → privilégie les structures délégatives ou avec second fort.
Repreneur commercial : sait reprendre un portefeuille clients → s’intéresse aux entreprises où le fondateur reste très présent auprès de la clientèle.
Le rôle du dirigeant, miroir de l’entreprise
La place qu’occupe le dirigeant dans son organisation est révélatrice de la maturité de l’entreprise et de son stade de développement.
Elle oriente autant la fluidité de la transmission que les leviers de transformation possibles.
Une délégation avancée sécurise la continuité. Une forte dépendance peut effrayer… ou au contraire attirer un repreneur bâtisseur.
Dans tous les cas, le rôle du dirigeant reflète l’ADN de l’entreprise et trace la feuille de route du futur repreneur.
Pour en savoir plus : https://www.fusacq.com/elite/presentation