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Le groupe aéronautique LAUAK passe sous
pavillon indien

Jeudi 26 Juin 2025 à 08h00

Le groupe aéronautique LAUAK passe sous pavillon indien


Lauak, sous-traitant de premier rang de l'industrie aéronautique, travaille avec de grands groupes comme Airbus, Dassault, Safran ou Bombardier
Le sous-traitant aéronautique Lauak a cédé 51% de son capital au géant indien Wipro pour "faire face aux mutations du secteur" et à la concurrence asiatique, selon ses dirigeants dont le choix suscite des inquiétudes sur l'avenir de ses emplois en France.


Comme révélé courant juin par la radio Ici, le groupe basque menait depuis un an des discussions avec Wipro Infrastructure Engineering pour "garantir l'avenir et la pérennité de l'entreprise" et "soutenir son développement", a expliqué mercredi à l'AFP son directeur général, Mikel Charritton.


Lauak, sous-traitant de premier rang de l'industrie aéronautique, travaille avec de grands groupes comme Airbus, Dassault, Safran ou Bombardier.

Avec 200 millions d'euros de chiffre d'affaires et 1.800 salariés sur des sites au Pays basque et dans le Gers, mais aussi au Portugal, au Canada, au Mexique ou en Inde, l'entreprise doit désormais "faire face aux mutations du secteur aéronautique".


"Il y a de nouveaux acteurs chinois et indiens, avec des chiffres d'affaires de 10 à 30 milliards de dollars, qui vont faire très mal au marché, avec des prix défiant toute concurrence", anticipe Mikel Charritton. La vente à Wipro répond à un besoin d'investissements bien au-delà des limites du groupe familial, insiste-t-il, afin d'être "prêts à créer la nouvelle génération d'avions" dès la fin de la décennie.


La CFDT Métallurgie Aquitaine exprime, de son côté, sa "forte inquiétude" pour les emplois industriels français. "À partir du moment où Mikel Charritton n'est plus majoritaire, il ne tient plus les rênes et, dans quelques années, que vont devenir ces emplois ?", interroge son secrétaire général, Julien Guidolin.


"Lauak veut être un groupe mondial pour résister, soit, mais ça n'assure pas du maintien ou d'une croissance de l'emploi en France", poursuit-il en dressant un parallèle avec le géant indien de l'acier ArcelorMittal qui a annoncé la suppression de plus de 600 postes dans l'Hexagone.


Mikel Charritton, qui restera président de Lauak pendant les quatre prochaines années, répond que les emplois ne sont pas menacés. "Il ne s'agit pas de licencier mais d'embaucher sur tous les sites", assure-t-il.


Dans un communiqué mardi, le parti "abertzale" ("patriote", en basque) de gauche EHBai a dit sa "préoccupation" à voir "les intérêts d'une multinationale étrangère placés au-dessus des intérêts de notre territoire, de son développement économique et des droits de ses travailleurs".




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