Le concepteur et fabricant de rotatives de presse Goss France sera repris par sa maison-mère Goss International pour 2,4 millions d’euros.

Le tribunal de commerce de Compiègne (Oise) a accepté la seule offre de reprise déposée pour l’entreprise, en redressement judiciaire depuis le 3 avril. Celle-ci prévoit le licenciement de 300 salariés sur 430 et la fermeture du site de Montataire, chargé de la production des rotatives. La reprise sera effective le 1er août et le tribunal prononcera la liquidation judiciaire le 4 septembre.

La proposition de Goss International, filiale du chinois Shangaï Electric, a longtemps posé un problème juridique au tribunal. Selon la loi française, un groupe n'a pas le droit de racheter sa propre entité, sauf requête du ministère. Ce à quoi la maison-mère avait demandé de passer outre.

Pour la CFDT, cette décision ouvre la boîte de Pandore. « C’est une jurisprudence. Maintenant, les entreprises, plutôt que de faire un plan de licenciement, préféreront passer par un redressement judiciaire et se racheter elles-mêmes à moindre coût, pour ne pas payer les indemnités ».


Source : Fusacq.