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Le crowdfunding s’invite dans l’univers de la franchise

par CLUBFUNDING

Avec un versant de plus en plus ‘business’, dû à une législation favorable, le financement participatif séduit de nombreux franchiseurs. Samuel Chalom, journaliste économique au magazine Capital, analyse cette montée en puissance du crowdfunding dans ce secteur.

Un contexte favorable à la montée en puissance du secteur de la franchise dans le crowdfunding

Aux débuts du financement participatif, les projets culturels, l’immobilier et les participations au lancement de start-ups étaient les projets les plus répandus. « La création de Kickstarter, en quelques sortes le pionnier du financement participatif, date de 2009. Originellement, le crowdfunding était plus lié au soutien d’un projet artistique auquel le public croyait, et donc avait envie d’y apporter son pécule. Le versant plus ‘business’ du crowdfunding est arrivé plus tard », rappelle Samuel Chalom.

Mais depuis 2014 et l’instauration en France d’un cadre juridique pour le crowdfunding, ce dernier a pris un nouveau virage. Le décret en date du 1er octobre 2014, signé par Emmanuel Macron, alors Ministre de l’Économie, met en place un statut de conseiller en investissements participatifs (CIP) pour les plateformes, et un autre d’intermédiaire en financement participatif (licence IFP) pour les plateformes de crowdfunding. Concrètement, ces dernières ont alors eu le droit de se lancer dans le prêt rémunéré, secteur sur lequel les banques avaient jusque-là le monopole. Ainsi, des plateformes comme ClubFunding, ont pu mettre à profit cette nouvelle législation pour se lancer, notamment dans le secteur de l’immobilier, mais aussi de la franchise. Un secteur plus qu’attractif, surtout lorsqu’on sait que la France est le leader européen en la matière, avec plus de 55 milliards de chiffre d’affaires générés par le secteur dans l’Hexagone en 2016, selon la Fédération Française de la Franchise. « Le financement peut aussi passer par une participation au capital de la franchise », rappelle Samuel Chalom.

Un financement complémentaire, voire alternatif, au prêt bancaire

Les franchiseurs qui souhaitent lancer plusieurs projets en même temps ont rapidement vu le crowdfunding comme une source de financement complémentaire aux banques. Et pour cause : selon les derniers chiffres livrés par KPMG en 2016, 629 millions d’euros ont été récoltés par le crowdfunding en France, avec une augmentation de +46% pour le financement par prêt entre 2015 et 2016, contre seulement 36% pour le don. « Cette tendance montre bien l’engouement pour l’aspect ‘business’ du crowdfunding », analyse Samuel Chalom.

Les profils des franchiseurs restent, quant à eux, variés. Il peut s’agir d’un entrepreneur qui souhaite simplement diversifier les sources de financement de sa franchise, en alliant apport personnel, emprunt bancaire et fonds collectés par crowdfunding. « C’est même mieux », note le journaliste : « plus on diversifie ses sources de financement, plus on de chance de voir le projet aboutir ». « Mais ça peut aussi être quelqu’un qui n’est pas considéré comme ‘solvable’ par les banques et qui va donc voir le crowdfunding comme une alternative, voire une bénédiction ! » Depuis une loi d’octobre 2016, le plafond est de 2 000 euros par prêteurs, pour des prêts avec intérêts sur des plateformes agréées en tant qu’intermédiaire en financement participatif (IFP), et 5 000 euros pour les prêts sans intérêts. Enfin, il est possible emprunter jusqu’à un million d’euros par projet de franchise sur une période de 12 mois.

Autre aspect non négligeable : la visibilité. En étant présent sur une plateforme de financement participatif, le franchiseur s’assure une communication avant l’heure. « Quelqu’un qui va prêter pour un projet de franchise le fait parce qu’il croit à cette idée entrepreneuriale. Il sera donc susceptible de revenir plus tard en tant que client. »

Vers un nouveau marché ?

L’avenir des franchises passera-t-elle forcément par le financement participatif ? S’appuyant sur l’exemple du secteur immobilier, Samuel Chalom mise au moins sur « une place toujours plus grande accordée à des projets de franchise d’envergure, donc avec des besoins de financement élevés », dans les années à venir. Consciente de cette tendance, la Fédération Française de la Franchise a d’ailleurs publié un guide pratique sur le sujet, en juin 2016.

Attention toutefois à ne pas confondre financement participatif et rapidité, car « le financement obtenu par le crowdfunding peut parfois être aussi long qu’un prêt bancaire », met en garde Samuel Chalom. Son conseil aux futurs franchiseurs ? « Avoir un dossier de présentation du projet béton : mieux il sera monté, plus vous aurez de chance de le financer. »

Pour en savoir plus : http://blog.clubfunding.fr/le-crowdfunding-sinvite-dans-lunivers-de-la-franchise/
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