
Jeudi 15 Février 2018 à 08h00
Le Canada enquête sur le rachat d'AECON par le chinois CCCC
Si elle est approuvée par Ottawa, l'acquisition sera effective au plus tard au 13 juillet 2018, a annoncé Aecon dans un communiqué.
Le gouvernement de Justin Trudeau "a exigé un approfondissement de l'enquête de sécurité nationale" sur la transaction, est-il indiqué.
Cette mesure a été prise par le ministère de l'Innovation, de la Science et du Développement économique en vertu de la loi sur les investissements étrangers, a noté la société canadienne.
Cette enquête d'Ottawa intervient après que l'opposition à la Chambre des Communes ait exhorté le gouvernement Trudeau à se pencher sur le rachat du 3e plus gros groupe canadien de BTP.
Aecon a réalisé plusieurs contrats sensibles pour le gouvernement fédéral dont certains "pour l'armée et le secteur nucléaire", avait relevé la semaine dernière l'ancien ministre conservateur de l'Industrie, Tony Clement. Il avait également pointé les soupçons de corruption dont font l'objet CCCC et ses filières, ce qui leur a notamment valu d'être interdit d'exercer au Bangladesh, avait-il dit.
CCCC International Holding, filiale d'investissement du groupe étatique chinois, offre 20,37 dollars par action d'Aecon, au terme de l'accord conclu par les deux entreprises.
Ce montant représente une prime de 42% par rapport au cours de l'action Aecon en Bourse le 24 août, jour où le groupe a annoncé sa "possible vente".
Le géant chinois a construit plusieurs ports et canaux en Chine, tandis que Aecon a participé à la construction d'ouvrages majeurs au Canada, comme la tour CN à Toronto ou le Sky Train de Vancouver.
Le géant chinois compte 118.000 salariés, dont 48.000 à l'étranger, contre 12.000 pour Aecon.
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