L’entreprise toulousaine U-Space, fournisseur de solutions clé en main destinées aux opérateurs de constellations satellitaires, réaliste une levée de fonds 7 M€ auprès de Karot Capital, le fonds Definvest du ministère des Armées géré par Bpifrance, en s’appuyant sur l’expertise de la Direction générale de l’armement (DGA) et BNP Paribas Développement. Cette opération est à date l’une des plus importantes levées de fonds d’amorçage destinée à un acteur du NewSpace français.

Créée en 2018 par 3 ingénieurs en aérospatial (Fabien Apper, Nicolas Humeau et Antoine Ressouche), et implantée à Toulouse, berceau de l’industrie spatiale française, U-Space conçoit et construit des systèmes spatiaux complets de 4 à 50 kg et s’est imposée sur le marché hautement technologique de la commercialisation de solutions spatiales avec une proposition de valeur unique dans la gamme des nanosatellites.

Avec l’arrivée de nouveaux acteurs offrant des lancements de moins en moins cher (notamment grâce aux (micro) lanceurs réutilisables), les opérateurs peuvent désormais envoyer leurs satellites à coût moindre. Mais encore faut-il que le satellite lui-même soit abordable pour disposer de constellations satellitaires.

Grâce aux solutions de U-Space qui offrent faible coût, petite taille, réplicabilité (robustesse) et performance, c’est désormais possible.

La pertinence de ces solutions s’est traduite en 2022 par une forte accélération pour U-Space des projets de construction (N3SS, Synchrocube, CREME) et c’est pour accompagner ce développement que la société a fait appel à de nouveaux investisseurs.

Les fonds levés permettront l’investissement dans la R&D, l’optimisation du processus de conception, l’industrialisation de la production et de production de constellations spécifiques, et bien sûr les recrutements nécessaires pour faire face à cette montée en charge.

« Nous remercions les équipes de Karot Capital, Bpifrance, le ministère des Armées et BNP Paribas Développement pour la confiance qu’elles nous ont accordée, mais aussi la Région Occitanie, l’Agence de l’innovation de défense et Airbus Développement qui nous ont accompagnés dans cette démarche décisive et structurante. Nous souhaitons également remercier le Centre National des Etudes Spatiales pour l’héritage technique qui nous a été transmis et pour le soutien apporté à U-Space depuis sa création. » affirme Fabien Apper, CEO et co-fondateur de U-Space.

Pour Sébastien Lecornu, ministre des Armées : « le ministère des Armées se félicite de la participation du fonds Definvest au développement de U-Space, entreprise prometteuse du NewSpace avec laquelle il travaille déjà sur plusieurs sujets. Avec ce nouvel investissement, le ministère contribue directement au changement d’échelle de U-Space, pour en faire une entreprise industrielle capable de produire des nanosatellites compétitifs et en rupture avec les systèmes actuels. Definvest a été conçu pour cela et à travers ce quatorzième investissement se révèle plus que jamais un outil indispensable et complémentaire du plan Action PME du ministère des Armées. »

« Depuis 2015 et les lanceurs réutilisables, le secteur spatial attire de plus en plus d’opérateurs privés de constellations satellitaires fournissant des services pour l’observation de la Terre, le déploiement de réseaux haut débit, l’IoT, …
Pour répondre à ces enjeux, U-Space propose une plateforme modulaire de nanosatellites configurables, dont l’approche industrielle permet de développer des constellations fiables clé en main (de l’étude préalable à la supervision en orbite) en réduisant les prix par 2,5 et le temps de développement par 3.

Pour Karot Capital, c’est l’opportunité d’investir sur un projet industriel aux avantages concurrentiels saillants, porté par une équipe particulièrement qualifiée. », déclare Charles-Antoine Morand, fondateur de Karot Capital.

« Dès sa création, la société a su générer une traction commerciale forte en s’appuyant sur une réelle crédibilité technique, héritée du CNES. En quelques années seulement, U-Space est devenue une start-up française à fort potentiel qui pourra soutenir aussi bien des projets commerciaux que souverains », explique Adrien Muller, Directeur de participations chez Bpifrance.


Source : Communiqué de presse