Le groupe formera la troisième place boursière mondiale en terme de capitalisation

Les Bourses de Tokyo et d'Osaka ont annoncé jeudi avoir obtenu le feu vert des autorités de la concurrence pour fusionner leurs activités en janvier prochain, afin de créer un champion nippon de la cotation face à la montée en puissance des concurrents chinois.

La fusion du Tokyo Stock Exchange (TSE) et de l'Osaka Stock Exchange (OSE), dont le projet a été annoncé en novembre dernier, pourra donc s'accomplir comme prévu par les deux entités.

Dans le détail, le TSE, spécialisé notamment dans les marchés d'actions, va prochainement lancer une OPA amicale sur l'OSE, très présent sur les produits dérivés, qui pourrait être achevée dès le mois d'août, d'après les médias nippons.

L'OPA complétée, l'OSE deviendra une filiale du TSE, puis les deux entités fusionneront en une seule holding au 1er janvier 2013, selon le plan élaboré par les deux Bourses.

La nouvelle entité, provisoirement baptisée Japan Exchange Group, devrait être présidée par l'actuel président du TSE, le président de l'OSE devant prendre le poste de directeur exécutif.

Le groupe fusionné formera la troisième place boursière mondiale en terme de capitalisation, derrière NYSE Euronext - qui gère les places de New York, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne - et Nasdaq OMX - gestionnaire du marché électronique Nasdaq.

Le TSE occupe déjà actuellement la troisième place mondiale, d'après le World Federation of Exchanges, mais le Japan Exchange Group, une fois créé, devrait se rapprocher de Nasdaq OMX.

La fusion des deux principales places boursières nippones vise, sur le plan strictement régional, à affronter la concurrence croissante des Bourses asiatiques dynamiques comme celles de Hong Kong et Shanghai (Chine).

Le TSE et l'OSE expliquent vouloir "étendre leur dimension, diversifier leurs instruments financiers et réduire les coûts".

Les deux places nippones, sorties affaiblies du dégonflement de la bulle financière au Japon dans les années 1990, connaissent de nouvelles difficultés depuis la crise financière de 2008-2009.

L'indice des valeurs vedettes de la Bourse de Tokyo, le Nikkei 225, évolue ainsi dernièrement autour des 9.000 points, contre plus de 15.000 il y a cinq ans. A son apogée en décembre 1989, le Nikkei cotait quelque 39.000 points.

Ces difficultés ont poussé le TSE et l'OSE à accélérer un projet de fusion évoqué depuis des années mais jamais concrétisé, malgré les fortes incitations de l'Etat nippon espérant la création d'un "champion" national de la cotation.


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