La Commission européenne a annoncé vendredi avoir donné son feu vert au rachat de la division IT du groupe allemand Siemens par le français Atos Origin, estimant qu'il ne fausserait pas la concurrence en Europe.

Atos Origin et Siemens ont scellé le 15 décembre une alliance qui doit faire du groupe français le "champion européen" et le numéro 7 mondial des services informatiques, grâce au rachat de la division IT du conglomérat industriel allemand, qui entrera en retour à hauteur de 15% dans son capital.

Dans le cadre de ce "partenariat stratégique global", Atos Origin, société dirigée par l'ancien ministre français des Finances Thierry Breton, a racheté pour 850 millions d'euros la division IT (technologies de l'information) de Siemens.

Après avoir examiné l'opération, la Commission, gardienne de la concurrence en Europe, a "conclu que la transaction n'empêcherait pas une concurrence réelle" en Europe ou dans une partie de celle-ci, a indiqué vendredi Bruxelles dans un communiqué.

Ensemble, les deux groupes détenaient une part de marché d'environ 5% en Europe et "ne sont généralement pas actives dans les mêmes pays", souligne la Commission.

De plus, Atos Origin va "continuer à faire face à des concurrents forts et efficaces disposant de parts de marchés significatives ainsi que de possibles nouveaux concurrents issus de pays émergents", ajoute l'exécutif européen.

Enfin, les clients d'Atos Origin sont des acheteurs "sophistiqués" disposant de la capacité de faire valoir leurs droits, estime également la Commission, qui conclut qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter quant aux conséquences de la transaction sur la concurrence dans ce secteur.

L'opération devait être finalisée en juillet 2011, avait annoncé en décembre les deux groupes. Elle intervient sur fond de contexte industriel tendu entre la France et l'Allemagne ces dernières semaines, après que Siemens a raflé en octobre au nez et à la barbe d'Alstom un important contrat de renouvellement des trains à grande vitesse Eurostar.

Selon les deux partenaires, Atos deviendra la première société de services informatiques en Europe en termes de chiffre d'affaires, et la septième à l'échelle mondiale.

Les deux groupes avait précisé vouloir créer un "leader européen des services informatiques" avec un chiffre d'affaires en 2010 d'environ 8,7 milliards d'euros et 78.500 salariés dans le monde.

SIEMENS
ATOS ORIGIN

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