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L'Exécutif au secours de l'économie française

par CLUBFUNDING

Alors que la crise sanitaire mondiale s'intensifie avec l'épidémie de Covid-19, la France fait le choix de soutenir massivement son économie avec un plan de sauvetage inédit au secours des entreprises et des emplois. Panorama des mesures déjà en place.

Vers une récession mondialisée

Une situation exceptionnelle et des chiffres vertigineux. Le monde entier commence à prendre conscience de la crise économique et financière à venir. Si la sortie de crise est encore incertaine, la plupart des États ont déjà revu leurs prévisions de croissance. La France prévoit une baisse de ses recettes fiscales de l'ordre de 10,7 milliards d’euros en 2020, un alourdissement de sa dette au-delà de 100 % du PIB, et un déficit public qui devrait atteindre 3,9 % du PIB.

Au niveau européen, Bruxelles et Francfort se sont mis en ordre de bataille afin de soutenir les gouvernements qui tentent de réagir. La Commission a suspendu les règles budgétaires s'imposant aux États, leur permettant de mobiliser les ressources nécessaires pour sauver leur économie. De son côté, la Banque centrale européenne a annoncé un plan d'envergure – légèrement plus ambitieux que celui de la FED étasunienne – de rachat de dette privée et publique de 750 milliards d’euros, soutenant les États qui devront s'endetter au secours de leur économie.

Un plan de sauvetage économique massif

Dans ce contexte, la France apparaît comme particulièrement volontariste. « Aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite » avait affirmé le chef de l'État. Le gouvernement s'est depuis mobilisé avec de nombreuses mesures de soutien. Une stratégie assumée par le Ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire : « Si nous mettons autant d'argent maintenant sur la table, c'est pour aider [l'économie] à redémarrer. »

Le Ministre de l'Action et des Comptes Publics, Gérald Darmanin, égrène sa métaphore depuis plusieurs jours : « Quand la maison brûle, on ne compte pas les litres d'eau pour éteindre l'incendie ». Les litres d'eau s'élèvent aujourd'hui à 45 milliards d'euros. Le projet de loi de finances rectificative soumis cette semaine au Parlement est venu détailler ce soutien aux salariés et aux entreprises.

Une attention particulière aux petites entreprises

Premier volet de ce plan de sauvetage, la trésorerie des entreprises : le report des charges fiscales et sociales pour le mois de mars, qui pourra « se transformer en annulation, au cas par cas » selon Bercy, devrait s’élever à 32 milliards d’euros. Le soutien au crédit, second volet de ce plan, consiste en une garantie automatique de l'État à hauteur de 90 %, pour les prêts de trésorerie octroyés par les banques entre le 15 mars et le 31 décembre. Pouvant couvrir jusqu'à 25 % du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise, ces prêts pourront être remboursés jusqu’à 6 ans. TPE, PME et ETI sont les premières concernées et bénéficieront d'un faible coût de crédit – de 0,25 % à 0,50 %. Côté assurances, Bercy affirme travailler avec les professionnels pour venir en aide aux entreprises.

Afin de protéger l'emploi de leurs salariés, les entreprises peuvent avoir recours au chômage partiel, permettant un maintien de 84 % du salaire pris en charge en totalité par l'État et l'UNEDIC, à hauteur de 4,5 fois le SMIC – soit 4 607,82 €. Le dispositif coûtera 8,5 milliards d’euros pour les mois de mars et d'avril.

Un fonds de solidarité de 2 milliards d'euros viendra pour sa part en aide aux plus petites entreprises. Il permettra le versement d'une aide mensuelle de 1 500 euros aux sociétés éligibles sur simple déclaration, dès le 31 mars. Ces mêmes sociétés sont concernées par la suspension des factures d'eau, de gaz, d'électricité et des loyers. Il s'agit des entreprises de moins de 10 salariés dont le chiffre d'affaires est inférieur à 1 million d'euros, ayant fait l'objet d’une fermeture administrative (bars, restaurants…) ou ayant enregistré une perte de revenus de 70 % par rapport à l'année dernière.

En outre, Bercy rappelle que grâce au prélèvement à la source, les contribuables ont la possibilité d'adapter leur niveau d'imposition à leur baisse de revenus. Le Ministre de l'Économie lui-même continue d'affirmer que ces mesures pourront être complétées, et envisage, s'il le faut, des nationalisations.

Pour en savoir plus : https://www.clubfunding.fr/blog/executif-au-secours-de-leconomie-francaise
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