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L'émergence de nouvelles habitudes économiques ?

par CLUBFUNDING

Le coup d'arrêt porté à l'économie a permis l'émergence de nouvelles habitudes pour de nombreux acteurs. Le numérique est-il un accélérateur de ces mutations ? Pourront-elles perdurer après la crise ? Éléments de réponse.

Ces domaines qui ont dû changer leurs pratiques

En quelques semaines, voire quelques jours, des populations entières ont profondément modifié leurs habitudes. Le marché du travail a été impacté : chômage partiel, perte d'emploi, généralisation du télétravail. L'enseignement à distance est devenu une nécessité. Des secteurs aussi institutionnalisés que celui de l'immobilier se sont adaptés, avec la multiplication des visites en 3D ou la signature à distance des actes notariés.

À y regarder de plus près, un élément commun a permis de développer rapidement et efficacement ces nouveaux comportements : le numérique. Les entreprises les plus digitalisées sont celles qui s’en sortent le mieux. Le confinement n'a pas créé de nouveaux usages, il en a accéléré le développement. Le numérique avait déjà investi les outils pédagogiques des enseignants depuis plusieurs années. Les entreprises qui se préparaient à cette mutation ont dû considérablement l’accélérer.

Certains comportements ne se sont développés que parce que les alternatives étaient réduites. La proportion de Français faisant leurs courses en ligne a presque doublé en un mois. Le drive a dépassé les 10 % de parts de marché. Les lecteurs de presse écrite qui n'avaient pas encore passé le cap de la lecture en ligne s’y sont convertis, notamment pour des journaux historiques tels que Le Monde ou Les Échos.

La crise : une opportunité intrinsèque de la tech ?

Si de nombreux freins à la mutation numérique ont été levés, c'est car la technologie est apparue comme une solution efficace au maintien des activités – notamment économiques. Cette transformation n'est cependant pas inédite. La crise financière de 2008 avait déjà permis à des pans entiers du secteur technologique de se développer. C’est à cette occasion que Facebook avait par exemple gagné une envergure internationale, ou que l'émergence des fintechs s'était amorcée.

La résilience dans le secteur numérique semble importante, à en croire la poursuite des levées de fonds par de nombreuses startups ces dernières semaines. L'exigence de réactivité – notamment dans l'économie de services – a conforté les acteurs de notre société qui s'étaient déjà digitalisés. Elle a invité ceux qui n'y étaient pas encore convertis – par choix ou manque de moyens – à s'y intéresser. Jusqu'à devenir une opportunité ?

« Les entreprises avec lesquelles on travaille nous disent qu'il y a des opportunités d'aller chercher des marchés liés à ces nouveaux modes de consommation » expliquait récemment David El Nouchi, Directeur général de ClubFunding, aux investisseurs de la plateforme de financement participatif. Un constat qui semble partagé par le secteur : 53 % des entrepreneurs de la tech française estiment que cette crise pourrait créer des opportunités .

Pérenniser les changements, futur enjeu économique


Encore faut-il que ces nouvelles habitudes de production et de consommation s'inscrivent dans la durée, afin d'en tirer des avantages collectifs pour notre société. Première bonne nouvelle : il semblerait que les infrastructures françaises soient capables d'accompagner cette transition. Avec huit millions de salariés en télétravail et la hausse du recours au divertissement numérique en cette période de confinement, l'Internet français a tenu et a supporté une hausse de flux sur la bande passante allant jusqu'à 30 %.

C'est cependant le comportement des acteurs économiques qui sera capital dans la poursuite du mouvement. Si l'on peut imaginer un « effet levier » dans les habitudes qui empêcherait un retour en arrière, les Français doivent encore être définitivement persuadés. Quelle sera leur consommation après le confinement ?

75 % d'entre eux estiment réaliser des économies durant cette période. Les encours du Livret A et du LDDS ont augmenté de 50 % entre mars 2019 et mars 2020 selon le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Cette épargne forcée pourrait avoir un impact négatif sur notre économie si elle n'y est pas rapidement réinjectée. Les entreprises et les fintechs ont là un rôle à jouer, en montrant aux consommateurs, aux investisseurs et à tous les acteurs économiques qu'elles peuvent simplifier leurs habitudes quotidiennes.

Pour en savoir plus : https://www.clubfunding.fr/blog/nouvelles-habitudes-economiques
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