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L’autre croissance : l’entreprise insoumise au cœur de l’indispensable changement !

par GENSSE & ASSOCIATES

Par Chantal Gensse Phd, Présidente de Gensse & Associates

« En me baladant dans les bois tout empreints de leur folie printanière, je me disais que finalement, il y va dans un écosystème comme pour les principes de politesse : la liberté de croitre d’une espèce s’arrête là où celle des autres espèces commence. Dans un cas comme dans l’autre il s’agit d’une bonne garantie de régulation des interactions. J’en étais là dans ma réflexion quand cette dernière me ramena à mes propres recherches…
Si mon passé de scientifique m’a donné la méthode (hypothèse, expérience, confrontation au résultat, conclusion), mon apprentissage de la médecine chinoise m’a fourni le cadre intellectuel.

L’hypothèse

La médecine chinoise est une discipline globale –holistique disent les anglo-saxons – par essence. Elle découle d’une pensée qui repose sur un principe bien simple qui est que tout est contenu dans le tout. C’est une autre façon de dire que le monde vivant évoluant dans un système fermé, chaque élément de ce système, si sophistiqué soit-il, doit accepter les règles qui garantissent la survie de ce dernier. « Le ‘un’ produit le ‘deux’, le ‘deux’ produit le ‘trois’, et le ‘trois’ produit l’infini » nous enseigne Lao Tseu. Autrement dit encore, c’est l’interaction qui produit la diversité. Dans l’écosystème du monde du vivant, ces interactions obéissent à un équilibre précis entre prédation et coopération, équilibre garant d’une relation gagnant-gagnant entre chaque espèce et son écosystème. J’ajoute ici que la prédation y est une forme de coopération puisqu’il s’agit de nourriture, et non d’un acte gratuit comme on peut l’observer chez les humains. Dans le système économique, s’ajoute à l’équilibre prédation/coopération le jeu de l’offre et de la demande qui y régule les échanges.

Mais les équilibres offre/demande et prédation/coopération sont perturbés par la spéculation qui, par définition, a pour seul objectif de créer des conditions artificielles prévisibles sur lesquelles ses auteurs peuvent compter pour générer leur profit. Pour ce faire, l’entreprise –seule créatrice de valeur, je le rappelle ici- est traitée comme une marchandise et non plus comme une entité sociale productive. La notion de bien social, déjà étroite, perd tout son sens, et la valeur d’une entreprise est réduite à une donnée financière. Pour satisfaire cette machination, la croissance doit être maximale car elle est la matière première du spéculateur. La croissance par expansion constitue une rupture éco-systémique et donc, qu’on le veuille ou non, une hérésie économique. Certes, elle supporte l’activité financière (à quel prix là encore), mais cette rupture se nourrit d’un appauvrissement inéluctable de l’écosystème lui-même. Le capitalisme en est malade car nous ne sommes plus dans un principe d’économie fondée sur les flux et les échanges, mais dans un principe d’économie fondée sur la suprématie et l’accumulation.

A partir de ce constat, l’hypothèse avancée est double.

i. Si l’entreprise est considérée comme l’équivalent d’un organisme vivant, elle doit être soumise aux mêmes exigences d’adaptation. Cela suppose un changement radical de gouvernance ! Raison d’être, posture, stratégie de croissance, tactiques et notions de territoire doivent être issues d’une réflexion systémique et non plus d’une sorte d’éclair de génie du dirigeant (si intuitif soit-il).

ii. Si le plus possible d’entreprises opère cette mutation, alors le système économique s’en trouvera changé.

Face à cette double hypothèse, je rencontrai un double challenge :

i. Déterminer les mécanismes de croissance adaptative d’une entreprise.

ii. Faire tache d’huile pour que le système financier actuel devienne minoritaire.

L’expérience

Mes recherches m’ont amenée à démontrer qu’à l’inverse d’une croissance par expansion, une croissance par adaptation est la modalité par laquelle une entreprise est la plus profitable car elle entretient alors une relation gagnant-gagnant avec ses environnements (sociaux, physiques et économiques). Elle devient efficiente et beaucoup plus intelligente. Depuis 2002, plus de soixante-dix entreprises, filiales, dirigeants et autres managers sont passés au crible du modèle Expert 5A™ (dès le début de sa gestation), l’enjeu étant de commencer le plus tôt possible à appliquer les principes de management et de gouvernance que je pouvais définir au fur de mes découvertes. Les enseignements retirés de ces expériences ont été publiés dans mes deux premiers ouvrages « Le manager aux cinq passeports » en 2003, et dans « Ethical Management, Efficient Management » en 2007.
Dans mon troisième ouvrage « L’entreprise insoumise ! », préfacé par Françoise Cocuelle et à paraître en juin 2011, l’ensemble des mes recherches y est exposé plus en détail.

La confrontation aux résultats

Qu’observe-t-on ? Nous observons depuis peu que la demande de nos clients dépasse désormais la simple réponse à un besoin ponctuel. Nous leur proposons de ‘systémiser’ leurs entreprises –littéralement- et c’est pour cette raison précise qu’ils s’engagent à travailler avec G&A. Cela signifie que les dirigeants acceptent un certain nombre de changements dans leur propre vision et pratique de gouvernance. Entre autre :
- Elargir leur notion de bien social
- Comprendre que les deux aspects interne (structure, compétences, RH) et externe (marché) sont indissociables
- Accepter qu’une stratégie ne se décrète pas, mais qu’elle se découvre
- S’engager dans une croissance en relation avec la raison d’être de l’entreprise et non sur une seule intuition
- Accepter d’instaurer une véritable chaine de responsabilité (‘accountabilité’) au sein de leur entreprise
- Donner la priorité aux moyens et non au résultat (la meilleure façon de dépasser ses objectifs !)

Notons qu’un saut significatif de croissance de ces entreprises, doublé d’une maturation des dirigeants eux-mêmes et de leurs collaborateurs, résulte directement de nos interventions. Croissance et intelligence collective sont bien au rendez-vous.


Une deuxième observation, et pas des moindres, est faite ici. Nous observons que les acteurs de l’écosystème des entreprises avec lesquelles nous sommes amenés à collaborer expriment un intérêt grandissant pour le changement de paradigme que nous proposons. Actionnaires, investisseurs et banquiers ayant toute leur place dans l’alternative systémique qui est proposée, ces derniers comprennent qu’en changeant la matière ‘entreprise’ avec laquelle eux-mêmes travaillent, leurs perspectives sont transformées. Une lumière nouvelle est portée sur les questions de prise de risques, ROI, gouvernance, etc. La réparation systémique s’opère là aussi ! J’en veux pour preuve le fait que trois acteurs majeurs en Suisse et à Paris se sont engagés dans un changement de leur propre modèle économique afin d’établir un partenariat étroit avec G&A.

Conclusion : le changement de paradigme est en route

L’expérience montre que le changement de paradigme qui veut que l’activité économique recouvre ses valeurs fondamentales systémiques est possible. Non seulement cela, mais l’intérêt et la demande pour conduire le business différemment sont grandissants. Le changement est en route !
Comment faire pour accélérer ce changement ? Une première remarque est que le système actuel ayant été créé et étant entretenu par ceux-là même qui en profitent, il est bien illusoire de vouloir imposer à ces derniers de quelconques mesures de régulation et autres retenues. Seules les entreprises elles-mêmes peuvent conduire le changement car elles-seules sont créatrices de valeurs. La clé est donc dans les mains des dirigeants de demain ! J’ajoute qu’il n’est pas besoin de créer un quelconque mouvement politique, il suffit juste que le plus grand nombre applique les principes systémiques croissance adaptative.

Faisons tache d’huile ! »

Chantal Gensse PhD

* Françoise Cocuelle, chef d’entreprise et présidente nationale du Centre des jeunes dirigeants d’ entreprises (CJD) de 2004 à 2006.

A propos de Chantal Gensse PhD

Présidente-fondatrice du cabinet de conseil en stratégie et en structuration de croissance « systémique » Gensse & Associates, est ingénieur, titulaire d'un doctorat français, d'un doctorat américain (PhD) et d’un diplôme de médecine chinoise. Ancien chercheur au CNRS en France puis au sein de Dupont de Nemours aux USA, elle devint ensuite consultante en transfert de technologies aux USA, au Canada et en Europe avant de devenir consultante en stratégie et en structuration à la fin des années 80 par passion pour les systèmes socio-économiques dont elle étudie sans relâche le fonctionnement depuis lors. En parallèle de ses découvertes et de l’élaboration du modèle systémique Expert 5A, Chantal Gensse accompagna des dirigeants bien sur mais aussi des sportifs de haut niveau de renommée internationale et des personnalités politiques en tant que consultante freelance avant de fonder son propre cabinet début 2010.

Pour en savoir plus : http://blog.gensse-associates.com/
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