
Mardi 05 Février 2013 à 13h01
Etude AFIC : Les fonds d’investissement manquent de cash
L’Association Française des Investisseurs pour la Croissance (AFIC) a mené, pour la première fois, un état des lieux au 1erjanvier 2013 des capitaux disponibles pour être investis dans de nouvelles entreprises (« dry powder »).
Les résultats de cette étude menée auprès de ses membres* révèlent trois informations :
- 40% des sociétés d’investissement françaises disposent désormais de moins de 19% desfonds qu’elles gèrent pour investir dans de nouvelles entreprises. Sur cette population cette réserve disponible n’est en moyenne que de 9% seulement de leurs fonds sous gestion. Très concrètement cet épuisement de leurs réserves disponibles les met en incapacité de poursuivre normalement leur fonction d’alimentation des entreprises en fonds propres.
- L’étude met en évidence une seconde population de 40% des équipes d’investissement françaises qui, sans être dans une situation aussi critique que les précédentes, n’ont plus en moyenne que 30% de leurs fonds disponibles pour investir dans de nouvelles entreprises.
Les bornes de cette population vont de 19% à 44% de fonds disponibles. Ces sociétés de capital-investissement sont encore en capacité provisoirement d’investir, mais doivent pour la plupart relever des fonds à brève échéance, dans un environnement incertain qui s’est fortement contracté ces dernières années.
- Enfin, la dernière population de 20% des équipes dispose en moyenne de 58% de fonds disponibles (bornes de l’échantillon : de 45 à 100%). Ces quelques équipes d’investissement ont la visibilité et la capacité financière requises pour alimenter en capital les start-up, PME et ETI.
Cette étude vient confirmer la tendance déjà soulignée par l’AFIC qui met en relief que, depuis le début de la crise financière, les capitaux alloués au capital-investissement à destination des entreprises non 2cotées ont chuté considérablement (de 10 milliards d’euros avant 2008 à 6,4 milliards en 2011).
Cette chute prolongée provoque, en cette cinquième année de pénurie, un double effet :
- Un écart croissant entre les montants levés et les montants investis ; cet effet de ciseaux, mesuré à la fin du premier semestre 2012, atteignait 5,7 milliards d’euros.
- Plus radical encore est l’effet de péremption des fonds : les fonds qui n’ont pas le statut de société ont typiquement une durée de vie de 10 ans, dans laquelle la période dite « d’investissement » dure 5 ans. Quand cette période expire le fonds ne peut plus investir dans de nouvelles entreprises, et l’équipe qui le gère risque de disparaître, et son savoir-faire avec.
Cette situation est extrêmement préoccupante au vu de l’impact à attendre pour l’économie :
- La pénurie de fonds conduit à une réduction mécanique des investissements vers les entreprises.
- De plus, le risque de perte de diversité des acteurs aura des conséquences considérables : cette diversité répond à la très grande variété des situations des entreprises à accompagner (start-up de diverses filières technologiques, transmissions d’entreprises, accompagnement de PME à l’export, etc…). Les équipes de capital-investissement ne sont pas interchangeables, elles sont de fait très spécialisées.
Source : "Communiqué de presse"
Les résultats de cette étude menée auprès de ses membres* révèlent trois informations :
- 40% des sociétés d’investissement françaises disposent désormais de moins de 19% desfonds qu’elles gèrent pour investir dans de nouvelles entreprises. Sur cette population cette réserve disponible n’est en moyenne que de 9% seulement de leurs fonds sous gestion. Très concrètement cet épuisement de leurs réserves disponibles les met en incapacité de poursuivre normalement leur fonction d’alimentation des entreprises en fonds propres.
- L’étude met en évidence une seconde population de 40% des équipes d’investissement françaises qui, sans être dans une situation aussi critique que les précédentes, n’ont plus en moyenne que 30% de leurs fonds disponibles pour investir dans de nouvelles entreprises.
Les bornes de cette population vont de 19% à 44% de fonds disponibles. Ces sociétés de capital-investissement sont encore en capacité provisoirement d’investir, mais doivent pour la plupart relever des fonds à brève échéance, dans un environnement incertain qui s’est fortement contracté ces dernières années.
- Enfin, la dernière population de 20% des équipes dispose en moyenne de 58% de fonds disponibles (bornes de l’échantillon : de 45 à 100%). Ces quelques équipes d’investissement ont la visibilité et la capacité financière requises pour alimenter en capital les start-up, PME et ETI.
Cette étude vient confirmer la tendance déjà soulignée par l’AFIC qui met en relief que, depuis le début de la crise financière, les capitaux alloués au capital-investissement à destination des entreprises non 2cotées ont chuté considérablement (de 10 milliards d’euros avant 2008 à 6,4 milliards en 2011).
Cette chute prolongée provoque, en cette cinquième année de pénurie, un double effet :
- Un écart croissant entre les montants levés et les montants investis ; cet effet de ciseaux, mesuré à la fin du premier semestre 2012, atteignait 5,7 milliards d’euros.
- Plus radical encore est l’effet de péremption des fonds : les fonds qui n’ont pas le statut de société ont typiquement une durée de vie de 10 ans, dans laquelle la période dite « d’investissement » dure 5 ans. Quand cette période expire le fonds ne peut plus investir dans de nouvelles entreprises, et l’équipe qui le gère risque de disparaître, et son savoir-faire avec.
Cette situation est extrêmement préoccupante au vu de l’impact à attendre pour l’économie :
- La pénurie de fonds conduit à une réduction mécanique des investissements vers les entreprises.
- De plus, le risque de perte de diversité des acteurs aura des conséquences considérables : cette diversité répond à la très grande variété des situations des entreprises à accompagner (start-up de diverses filières technologiques, transmissions d’entreprises, accompagnement de PME à l’export, etc…). Les équipes de capital-investissement ne sont pas interchangeables, elles sont de fait très spécialisées.
Source : "Communiqué de presse"