Ecocem, société productrice de ciment écologique, a annoncé aujourd’hui la finalisation d’un investissement de 22,5 millions d’euros réalisé par Breakthrough Energy Ventures (BEV) et Breakthrough Energy Ventures-Europe(BEV-E).

BEV désignera également un administrateur pour rejoindre le conseil d’administration de l’entreprise. Ecocem est une entreprise pionnière, leader sur le marché des ciments écologiques à base de laitier moulu. Cet investissement permettra à Ecocem de commercialiser de nouveaux produits cimentaires à très faible teneur en carbone dans les années à venir. Son expertise et sa capacité à innover avec l’utilisation de nouveaux matériaux vont permettre ce développement.

La production cimentaire est responsable de 7 % des émissions de CO2 mondiale. Ce niveau élevé d’émissions est engendré par le process de fabrication du clinker. Les technologies de captage et de stockage de carbone nécessaires à sa décarbonation nécessitent de lourds investissements et des coûts d’exploitation élevés.

Pour ces raisons cette technologie ne pourra être déployée qu’après 2030, rendant alors le progrès pour décarboner restreint pour notre décennie. Toutefois, les innovations technologiques d’Ecocem, et de ses nouveaux ciments haute performance à très faible teneur en clinker, permettront à l’industrie cimentière mondiale de réduire ses émissions de CO2 rapidement, sans coûts excessifs.

La construction développe et déploie déjà un large éventail de technologies moins émettrices de CO2.

Ecocem, grâce à ses nouvelles technologies, entend accélérer cette tendance. Il aidera ainsi le secteur à s’inscrire dans une trajectoire de réduction des émissions, conformément aux objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Donal O’Riain, fondateur et directeur général d’Ecocem : « Toutes les équipes d’Ecocem sont très enthousiastes à l’idée de tout ce que nous pouvons accomplir grâce au soutien de BEV et de BEV-E. En effet, nous partageons la même conviction que la décarbonation rapide de la production cimentaire est une priorité absolue pour la planète. Cet objectif peut être atteint grâce à l’innovation et à la diffusion de nouvelles technologies. Aujourd’hui, nous pouvons relever ce défi ensemble, avec une ambition forte et une détermination renouvelée. »

« Le béton est le fondement du développement humain, mais sa production conventionnelle génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre », explique Teresa Czerwinska, viceprésidente de la BEI en charge de l’innovation.

« L’accord de Paris sur le climat impose à l’industrie cimentière une réduction jusqu’à 50 % de ses émissions de CO2 annuelles à l’horizon 2030, en vue de limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5 voire 2°C. Les technologies innovantes dans ce secteur sont par conséquent plus indispensables que jamais, et je me félicite que la BEI puisse financer une entreprise capable de réduire significativement l’empreinte carbone du ciment. » « J’applaudis cet investissement du BEV-E », a déclaré Mariya Gabriel, commissaire européenne en charge de la recherche et de l’innovation.

« L’Europe et ses partenaires soutiennent Ecocem, un groupe indépendant actif dans le ciment, l’un des secteurs les plus difficiles à décarboner. Les solutions « bas carbone » d’Ecocem peuvent non seulement profiter aux pays industrialisés mais aussi aux économies émergentes. À l’occasion de cette troisième transaction en 2021, je me réjouis que le fonds BEV-E ajoute aujourd’hui la corde du ciment à son arc, pour compléter un portefeuille d’entreprises européennes à la pointe de l’innovation déjà actives dans plusieurs domaines, comme l’hydrogène vert ou les sources de carbone renouvelable. »

« Il est de notoriété publique que le ciment et le béton contribuent massivement aux émissions mondiales de CO2 et que ce secteur est particulièrement difficile à décarboner », explique Carmichael Roberts of Breakthrough Energy Ventures. « C’est la raison pour laquelle nous accordons la plus haute importance aux activités d’Ecocem en Europe et à son travail sans relâche, avec l’industrie cimentière, pour déployer de nouvelles technologies et accélérer l’adoption de ciments à très faible teneur en carbone. C’est grâce à ce type de collaboration entre différents secteurs, qu’un véritable changement est possible. »

Source : Communiqué de presse