LABODIAL conçoit, fabrique et assemble des kits de soins standards destinés aux praticiens (Hôpitaux / Cliniques - Hospitalisation à Domicile ) pour réaliser des actes dans les domaines de la perfusion, la transfusion, la nutrition, l’hémodialyse, la chimiothérapie, la gastro-entérologie et la chirurgie. La société réalise 4,2 M€ de chiffre d’affaires et emploie 32 personnes.

Patrice Mousset,co repreneur : « La visite d’un salon sur la transmission d’entreprise et la formation au CRA de LYON pendant 3 semaines nous ont permis de tout de suite comprendre que le chemin pour reprendre une entreprise était compliqué et que les chances d’aboutir étaient incertaines. Notre première décision a été de professionnaliser notre démarche. Le « sourcing » a été réalisé par le Cabinet Althéo qui a approché en direct un panel de 150 cibles correspondant à notre projet. Ceci nous a permis de lancer des discussions avec 14 d’entres elles .Les négociations sur le terrain ont été menées par Goulven Deregnaucourt du Cabinet DGCM, nous permettant, à nous, repreneurs, de nous concentrer sur notre business plan avec notre expert comptable du Cabinet River Side et de consolider la relation personnelle avec le cédant. La documentation juridique très complète dans le cadre d’un MBI (Protocole, GAP, Pacte et contrat d’OC) a été rédigée par des Avocats.

Damiano Fera, co repeneur : « Cette équipe a été constituée dès le départ et a travaillé sur un seul objectif : nous permettre de réaliser notre projet entrepreneurial. Notre contrainte dans le cadre d’un MBI était non seulement de convaincre un cédant, mais ensuite et surtout de convaincre les banques et les fonds d’investissements pour concrétiser notre acquisition. Le tour de table financier a été mené par Goulven Deregnaucourt dans l’objectif de nous apporter différentes options et de nous permettre de sélectionner une solution équilibrée. Le Crédit du Nord, banque du cédant et OSEO co financent la dette senior dans le cadre du CDT(Contrat de Transmission). OSEO apporte également sa garantie et le FSI complète, sous forme d’OC, notre apport en fonds propres. Nous restons fortement majoritaires. Si le processus d'acquisition a été long, le tour de table a par contre été bouclé en deux mois, gage supplémentaire de la qualité de notre projet.»

Goulven Deregnaucourt : « Dès le sourcing et pendant les négociations, la notion de MBI a été un axe majeur de notre stratégie de rachat. Patrice et Damiano ne forment pas un binôme de circonstance, ils ont codirigé pendant une dizaine d’années une Business Unit de 40 M€ de Chiffre d’Affaire dans une grande entreprise médicale. Leur légitimité sur le secteur d’activité, leur capacité à travailler ensemble et à se partager les rôles étaient fortement lisibles pour les investisseurs. Ensuite, les cibles ont été choisies selon leur capacité à générer un développement de projet volontariste, mais réaliste. Et pour finir, les négociations sur la valorisation et les conditions de garanties d’actifs et passifs devaient être aux normes du marché de la transmission pour pouvoir être acceptées bien sûr par les acquéreurs mais également par leurs futurs partenaires financiers.»

Les nouveaux dirigeants de LABODIAL prévoient de tripler le CA à 7 ans en déployant, entre autres, une force de vente adaptée. Et pourquoi pas, à moyen terme, et après avoir "digéré" cette belle reprise, examiner l'opportunité de se développer par croissance externe ?