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Brexit et M&A au Royaume-Uni : Pas d’effondrement mais la prudence reste de mise

par FRENGER CORPORATE FINANCE

La nouvelle analyse* de Frenger International confirme qu’il n’y a pas eu d’effet immédiat du Brexit sur les volumes des M&A crossborder au Royaume-Uni : le nombre d’acquisitions conclues par des investisseurs européens au Royaume-Uni entre juillet 2016 et juin 2017 a baissé de seulement -5%.

Toutefois, un ralentissement plus marqué est observé depuis le déclenchement de l’article 50 en mars 2017.
Cette étude révèle également que les Allemands rachètent dorénavant plus d’entreprises britanniques que les Français et que plus des 2/3 des deals finalisés ne sont pas des méga-deals.




Frenger International, leader européen du développement à l’international par croissance externe, présente les résultats de l’analyse qu’il vient de réaliser sur les acquisitions de sociétés britanniques par des acteurs européens. Il s’est pour cela appuyé sur les données de la base Amadeus / Zephyr.

4 enseignements principaux sont à retenir

- Contrairement à ce qui était anticipé et/ou annoncé, le vote en faveur du Brexit en juin 2016 n’a pas fortement ralenti l’activité des fusions-acquisitions au Royaume-Uni : en volume, le nombre de sociétés britanniques rachetées par des investisseurs européens est passé de 216 en 2015 à 211 en 2016, soit une baisse inférieure à -5%. La baisse observée sur la période juillet 2016 à juin 2017 est identique (-5%), avec même des pics en septembre 2016 (31 rachats, un niveau jamais atteint depuis 2012 et ce 3 mois après le vote du Brexit) et en mars 2017 (24 acquisitions finalisées avant le déclenchement de l’article 50).

- En revanche, l’activité marque plus le pas depuis 2017 : le nombre de rachats finalisés a aussi chuté de -15% entre le 1er semestre 2016 (94 opérations finalisées) et le 1er semestre 2017 (80 opérations finalisées). Le ralentissement est encore plus notable après le déclenchement de l’article 50 et la période électorale des législatives britanniques, avec une baisse de -37% du nombre d’opérations observée sur le 2ème trimestre 2017 comparé au 2ème trimestre 2016. Alors que 14 à 18 opérations étaient en moyenne conclues chaque mois sur 2015 et 2016, on passe à 9 à 10 opérations par mois à compter d’avril 2017.

« Ces résultats sont surprenants car ils vont à l’encontre des prévisions », note Jean-Noël Mermet, MD et fondateur de Frenger. « La dévaluation de la Livre Sterling a sans doute joué un effet booster immédiatement après le Brexit. Les transactions annoncées en septembre 2016 étaient engagées depuis de nombreux mois. Pour les acheteurs étrangers, cette dévaluation a fait baisser le prix de leurs acquisitions et a dû rendre plus faciles certaines négociations finales. Le pic d’activité en mars 2017 est plus difficile à expliquer car il arrive juste avant le déclenchement de l’article 50 et l’engagement du processus de sortie de l’UE alors que jusque-là, il y avait encore une incertitude sur sa mise en application. Je verrais comme principale raison l’excellente tenue de l’économie britannique au second semestre 2016 qui a donné confiance aux investisseurs européens. De plus, Brexit ou pas, le Royaume-Uni va continuer à investir pendant de nombreuses années pour moderniser ses infrastructures dans de nombreux secteurs dont le transport et l’énergie. Les appels d’offres sont en cours ou vont être lancés et il faut avoir la taille critique pour pouvoir se positionner »


- Les Allemands, avec 184 acquisitions de 2012 à 2017, devancent dorénavant les Français qui totalisent 168 acquisitions sur cette période, alors même qu’ils étaient les acquéreurs n°1 de sociétés britanniques depuis de nombreuses années.

Les acquéreurs français ont été moins actifs que les Allemands en particulier au 1er semestre 2017 (11 rachats finalisés par des Français contre 16 rachats par des Allemands) alors qu’ils avaient conclu beaucoup d’opérations notamment post-Brexit (4 rachats / mois en moyenne sur les 9 derniers mois contre 2,4 en moyenne sur l’ensemble de la période 2012-2017).

De leur côté, les acteurs allemands ont maintenu le même volume d’activité M&A sur le marché britannique tout au long de la période (2,8 opérations conclues par mois sur 2012-2017 sans pics post-Brexit).

« Les acquéreurs allemands ont dépassé pour la première fois les Français en termes de nombres d'acquisitions réalisées au Royaume-Uni. Ce phénomène est récent et est lié à l'activité de sociétés privées plus que de groupes cotés allemands. Il reflète l'attractivité du marché britannique et son environnement favorable aux investisseurs étrangers. Reste à voir si cette dynamique sera maintenue post-Brexit », analyse de Jean-Noël Mermet.


- La dynamique M&A est avant tout portée par des opérations de taille moyenne : alors que l’actualité fait principalement écho aux méga deals, 72% des acquisitions de sociétés britanniques finalisées l’ont été pour un montant inférieur à 100 M£ (113 M€).
Cela ne veut toutefois pas dire que c’est une dynamique de PME : sur ces « petites » opérations, 15% ont été conduites par des entreprises françaises du CAC40 sur la période 2012-2017.

Pour Jean-Noël Mermet, « le marché des M&A ne doit pas être uniquement regardé par le prisme de la valeur des deals, sa bonne santé dépend aussi de la dynamique sur le midmarket et donc du nombre d’opérations qui continue d’y être mené. »


* L’étude porte sur 15 pays européens : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Hollande, Luxembourg, Norvège, Portugal, Suède, Suisse.


Pour en savoir plus : http://frenger.com
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Cabinet de conseil M&A basé à Londres, spécialisé dans les opérations de croissance externe à l'international.