Le président et fondateur de LVMH, Bernard Arnault, détient une participation « personnelle et modeste » dans Richemont , la maison mère suisse de Cartier , selon plusieurs sources médiatiques. L'agence Bloomberg a révélé mardi cette information, confirmée par des sources anonymes au Financial Times , précisant que les actions détenues par Arnault sont un « investissement personnel » sans intention stratégique, selon les sources proches du milliardaire.

Cependant, cette prise de participation a soulevé des interrogations, notamment en raison des précédentes tentatives de LVMH de prendre discrètement le contrôle d' Hermès en 2010, en augmentant progressivement sa participation jusqu'à plus de 23 %.

Au 31 mars 2024, Johann Rupert , fondateur et président de Richemont, contrôlait 10,2% du capital mais détenait 51% des droits de vote, selon le dernier rapport annuel. Aucun autre actionnaire ne possédait plus de 3% des droits de vote.

LVMH, leader mondial du luxe, a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 86 milliards d'euros en 2023, avec un bénéfice net dépassant les 15 milliards . De son côté, Richemont a affiché 20,6 milliards d'euros de ventes en 2023, générant un bénéfice net de 2,4 milliards d'euros . En mai, le groupe a nommé Nicolas Bos (Van Cleef & Arpels) en tant que nouveau directeur général, bien que Johann Rupert ait affirmé ne pas envisager de se retirer.

Interrogé sur la possibilité d'un futur rachat d'un concurrent, Bernard Arnault a déclaré avoir des « idées pour l'avenir », sans identifier de cible précise, tout en laissant entendre que certaines marques pourraient bien s'intégrer à LVMH.

En février, Arnault avait déjà exprimé son admiration pour Johann Rupert , qualifiant Richemont de groupe « très performant », et soulignant la qualité des marques Cartier et Van Cleef & Arpels . Il avait ajouté qu'il n'avait aucune intention de perturber la stratégie de Rupert, désigné être prêt à soutenir l'indépendance de Richemont si nécessaire.









Source : Fusacq