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Banques et Fintech, quel avenir ?

par CLUBFUNDING


À l’heure où l’on assiste à des rapprochements stratégiques de géants de l’industrie bancaires et jeunes pousses du secteur financier, enquête sur un mariage de raison qui a tout, pour l’un comme pour l’autre, d’une nécessité.

Quelles différences entre fintech et banque traditionnelle ?

On a beaucoup écrit sur les fintechs, les start-ups de la Tech des services financiers mais aussi sur les banques traditionnelles, sans pour autant souligner à quel point ces deux modèles peuvent être complémentaires.

Clément Coeurdoeil, CEO de Budget Insight, lors de la Table ronde « Comment les données vont-elles réinventer les business models des services financiers ? » qui s’est tenue lors de la manifestation Fintech Revolution 2018 soulignait bien les différences existantes entre fintech et banque traditionnelle mais montrait également qu’il s’agissait « d’un miroir parfait en termes d’agilité, de richesse, de business model ».

Pour la fintech, la data est un moyen d’améliorer les process et l’expérience client ; pour la banque traditionnelle, l’extraction de la data représente un problème. Le règlement général pour la protection des données (RGPD) issue d’une directive européenne va aussi davantage encadrer et clarifier la situation actuelle.

Deux modèles éthiques s’affrontent ainsi. La donne devrait changer rapidement car jusqu’à aujourd’hui le business model de distribution de l’épargne était orienté vers la vente du produit.

Le business model de la fintech est la simplification de l’expérience utilisateur, celui de la banque traditionnelle, c’est le secret bancaire. Les deux entités ont pour objectif via ces business models d’obtenir la confiance du client. Or, les clients sont de plus en plus demandeurs de transparence, surtout les jeunes générations qui représentent la clientèle de demain.

On peut supposer de ces deux modèles antagonistes qu’ils s’opposent dans tous les sens du terme et se vouent une guerre sans merci. Et pourtant ! Comme le décrit si bien Emmanuel Touboul, Directeur des programmes d’accélération L’Atelier BNP Paribas pour Fintech Revolution 2018 : il y a quelques années encore « les fintechs et les banques étaient en guerre. Les premières annonçaient la mort des secondes et les secondes ignoraient les premières ». Mais le tableau a bien changé depuis : le secteur se réorganise : les évolutions prennent différentes formes : de l’incubation au rachat et M&A.

Fintech et banque traditionnelle : les raisons d’un rapprochement

Actuellement, de nombreuses entreprises de l’industrie fintech ont fait le choix de se rapprocher d’institutions financières pour écrire la nouvelle étape de leur croissance : BNP Paribas avec Compte Nickel, La Banque Postale pour le groupe KissKissBankBank, Natixis avec Payplug et Dalenys.

Pour accompagner les consommateurs et réellement croître aujourd’hui grâce à une intégration complète de la chaîne de valeur, se faire racheter est devenue pour les fintechs une option envisageable.

Emmanuel Touboul, Directeur des programmes d’accélération L’Atelier BNP Paribas l’explique ainsi : « Les fintechs, face à un marché complexe à pénétrer, verrouillé par nature, ont commencé à développer des modèles B2B, voyant dans les banques traditionnelles des clients, des partenaires stratégiques qu’il leur faudrait séduire pour lever des fonds. La situation s’est donc apaisée, les banques cherchent de plus en plus de synergies avec les fintechs, ce qui se traduit par des partenariats, des prises de participation ou des acquisitions. »

Côté fintech, on en convient également. Jonathan Herscovici, CEO de WeSave lors de l’après-midi Fintech Revolution 2018 déclarait : « il est difficile pour une fintech d’attaquer le marché en B2C car les coûts d’acquisition sont très élevés ». Hugues Le Bret, CEO de compte Nickel explique lors de l’évènement Fintech Revolution 2018 que le rapprochement de sa fintech avec BNP Paribas a permis « une synergie de coûts, une synergie de clientèle, une potentielle synergie de revenus ».

Il semble alors qu’une fintech ne peut vivre à long terme loin des institutions financières. À moins qu’elle n’arrive via le crowdfunding ou le crowdlending à lever suffisamment de fonds pour se développer et se faire connaître. De même que le temps mœurs évoluent, la banque doit elle aussi s’adapter et travailler main dans la main avec les nouveaux outils financiers qui émergent et s’installent durablement dans la consciences des gens.

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