
Vendredi 15 Avril 2016 à 14h29
AMP souhaite s'introduire sur ALTERNATIVA et lever 600 k€
Pascal Goumain est le dirigeant d’AMP. Dans cet entretien accordé à FUSACQ il explique les challenges de son entreprise à l’aube de son introduction sur Alternativa.
Pouvez-vous nous présenter brièvement AMP ?
AMP est un acteur de l’aquaculture durable et responsable. Nous souhaitons relancer la filière aquacole française et développons différentes techniques de production de salmonidés et de truites d’eau douce et d’eau de mer sur notre site de Cherbourg.
Quelles sont les perspectives du marché de l’élevage de truites au niveau de l’offre et de la demande ?
Les perspectives sont excellentes. Le marché mondial est en forte croissance, soutenu par la production aquacole qui a dépassé la production issue de la pêche depuis cinq ans. La pêche plafonne à 60 millions de tonnes aujourd'hui contre 80 millions de tonnes pour l’aquaculture.
Cela se traduit sur le marché français par un renforcement de nos importations. Aujourd’hui, 80% des produits de la mer consommés sont importés. C’est une fenêtre d’ouverture pour le développement de l’aquaculture en France.
Avec son littoral et ses fleuves, la France devrait être un grand pays d’aquaculture mais elle a pris beaucoup de retard par rapport à l’Europe et au reste du monde.
Quelles sont les opportunités de développement que vous identifiez ?
La France est structurée pour la production de poissons chers à cause de nos coûts de main-d’œuvre et de chantier élevés. Aujourd’hui, la production mondiale de saumon se situe aux alentours de 2 millions de tonnes. 200 000 tonnes sont consommées en France et AMP a l’autorisation d’en produire 3000..
En ce qui concerne les truites, le marché enregistre une croissance à deux chiffres. Avec notre site de production de Cherbourg, nous avons l’ambition de développer une production de saumons et de truites élevés en mer pour répondre aux attentes du consommateur, attentif à la qualité, la fraicheur et la traçabilité.
Quels sont vos avantages compétitifs pour saisir ces opportunités dans un secteur concurrentiel ?
Nous avons la plus grande ferme marine française et nous avons également le seul élevage de saumon en mer. Autre avantage, la marque Saumon de France nous appartient. Elle est représentative d’un élevage de qualité puisque nous avons une densité d’élevage extrêmement faible et notre ferme marine a un impact environnemental favorable. Enfin, notre site de Cherbourg se trouve à un endroit du littoral où les courants sont très forts. Nos poissons nagent en permanence et deviennent donc très musclés. Comparés aux élevages classiques, ils sont deux fois moins gras.
J’ajoute que nous sommes les seuls capables de proposer un poisson péché le matin, préparé le midi et livré l’après-midi même. En général, il y a au minimum 48h entre le moment de la pêche et le moment où il est servi.
Quels sont vos principaux clients et leur niveau de concentration ?
AMP travaille sur trois grands marchés relativement équilibrés. En premier lieu les poissonneries et la restauration traditionnelle. Un autre tiers du chiffre d’affaires provient des grandes surfaces GMS et cash & carry. Nos clients s’appellent Leclerc, Auchan, Système U ou encore Métro. Enfin, le dernier tiers vient des fumeurs de grandes maisons, comme Guyader, mais aussi de petits fumeurs artisanaux.
Votre taille encore limitée ne vous dessert-elle pas en termes de "bargaining power" notamment dans un contexte de concentration des centrales d’achats des grands distributeurs ?
Notre taille est plutôt un avantage, dans la mesure où nous nous positionnons comme des artisans. Notre marque de fabrique reste avant tout la qualité du produit. AMP ne sera jamais compétitif avec les grands producteurs norvégiens, écossais ou chiliens. Mais ce n’est pas un problème, les clients sont toujours plus friands de saumons et de truites "Origine France".
Ne voyez-vous pas un risque de dépendance vis-à-vis de votre unique fournisseur de smolts ?
Ce n’est pas une inquiétude car notre écloserie est intégrée à notre site de Cherbourg et ce sont pour partie des œufs que nous produisons nous-mêmes. Il nous arrive également d’acheter des œufs en Écosse. Mais comme le marché des œufs de saumon est mondial, il n’y a pas de dépendance et il est relativement facile d’en trouver. De la même façon, pour les truites nous achetons une partie de nos œufs au Canada et USA.
Notre cherchons néanmoins à accroitre notre production de smolts et c’est une des raisons pour lesquelles nous cherchons à entrer en bourse.
Pouvez-vous revenir sur les raisons de la baisse de votre production depuis 2011 ?
Nous avons été confrontés à deux situations compliquées mais exceptionnelles.
En 2013, nos salmonidés ont été touchés par des amibes, des petits êtres unicellulaires qui viennent se fixer sur les branchies des poissons et les asphyxient. Les élevages du monde entier ont connu ce problème. Des tasmaniens ont trouvé une riposte qui consiste à faire passer les poissons dans un bain d’eau douce et aucun traitement chimique ou antibiotique n’a été nécessaire. Néanmoins, si la solution est simple d’un point de vue biologique, elle a été très compliquée à mettre en place. Nous avons dû acheter un bateau-citerne afin d’aspirer les poissons, les mettre dans un bain d’eau douce et les remettre dans les cages d’eau de mer ce qui permet de les compter et de mesures les croissances.
En 2014, notre élevage a été touché par un baume de phytoplancton qui s’est répandu pendant le week-end de pentecôte. Ce phénomène naturel qui n'arrive qu'une fois tous les 50 ans s’explique par de très fortes chaleurs et un très fort relargage dans l’estuaire de la Seine lié à des orages.
Quels sont les éléments qui vous rendent confiant sur un rebond ?
Avant que nous la rachetions, la ferme sortait de deux années successives de pertes. Nous avons réussi à clôturer notre premier exercice en aout 2015 en étant bénéficiaire. Nous avons orchestré ce rebond immédiatement en faisant grossir nos poissons pour compenser par la taille et optimiser le cheptel. Enfin, dès le mois de mars, nous avons relevé les prix de façon à consolider notre marge et les clients nous ont suivis.
Alors que votre cycle de production est soumis à de nombreux aléas, quelles mesures prenez-vous pour vous prémunir contre ce type de risque ?
Aucune mesure de protection n'est efficace à 100% contre les catastrophes naturelles mais nous pouvons bien entendu minimiser le risque. C’est pour cette raison que nous élevons 4 espèces de salmonidés sur notre site de Cherbourg et que nous souhaitons nous développer sur d’autres sites.
Pour éviter le stress et donc les pathologies nous avons également choisi d’avoir une densité d’élevage extrêmement faible.
Enfin, la production de truite est moins exigeante que le saumon en termes de contraintes environnementales. Dorénavant, nous envisageons de produire 50% de saumon et le reste en truite.
Ne craignez-vous pas un durcissement des contraintes réglementaires et environnementales ?
Nous les avons anticipées et notre cahier des charges est bien au-delà de ce qui est demandé pour le Label Rouge et le Bio. Nous avons également de bonnes pratiques d’élevage pour l’environnement. La ferme de Cherbourg a par exemple un impact positif sur l’environnement. À tel point que pour accéder au site, il nous arrive souvent de tomber sur des dauphins, preuve de la qualité de l’eau, et de grandes quantités de poissons sauvages s’installent vauprès de nos structures d’élevage.
Chez AMP, nous pensons vraiment que l’aquaculture doit s’intégrer dans le milieu naturel.
Concernant votre business plan, quels sont les grands objectifs financiers pour AMP sur les prochaines années en termes de CA et de résultat ? Sur quelles hypothèses reposent-ils ?
Nous allons probablement atteindre 2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016. C’est encore modeste à cause de l’empoisonnement passé mais en revanche dès 2017 nous pensons faire 5.5 millions de CA, puis 12 millions en 2018, 19 millions en 2019 et 23 millions en 2020. Le résultat net sera de 224 000 euros en 2016, avant de monter à 5 millions en 2020.
Nous allons notamment pouvoir atteindre ces chiffres grâce à deux projets d’investissement à très court terme. Le premier est la réalisation d’un élevage hors-sol sur notre site de Cherbourg, chaînon manquant entre l’écloserie et notre élevage en mer. Nous voulons également disposer d’une structure qui nous permette de produire des smolts et d’être présents sur le marché tout au long de l’année. Enfin, nous allons fumer nous-mêmes nos produits avec un cahier des charges encore plus qualitatif.
Quel niveau de marge brute et de marge opérationnelle vous semble atteignable à moyen terme ?
La marge brute devrait passer de 330 000 euros en 2015 à 12 millions d’euros en 2020 grâce à l’impact du fumage de nos produits. Notre marge opérationnelle devrait également en profiter pour se hisser de 87 000 euros en 2015 à 2,2 millions d’euros en 2017. De plus, En 2020, elle devrait se situer autour de 8.8 millions d’euros.
Quels sont vos besoins d’investissement pour réaliser votre BP sur les prochaines années ?
Sur la 1ère tranche de l’introduction en bourse, nous avons une prévision d'investissement de 2 millions d’euros. Cela nous permettra de lancer notre circuit fermé et de réaliser ainsi toute la partie production fermée. Nous allons également mettre en place un site E-commerce pour nous adresser directement aux particuliers.
Vous souhaitez donc lever des fonds sur Alternativa. Quelle est la valorisation retenue et quels sont les objectifs de la levée de fonds ? Quelle va être leur allocation ?
La valorisation de l’entreprise pré-monnaie est de 2.7 millions d’euros et AMP sera introduite sur la base de 2.4 millions d’euros. Nous souhaitons lever 600 000 euros sur la 1ère vague et nous devrions être accompagnés par Bpifrance sur les mêmes montants.
En ce qui concerne le financement du circuit fermé sur notre site de Cherbourg, nous avons besoin d’un investissement d’1.5 million d’euros. La moitié est déjà subventionnée, le reste sera financé à 50% en capital et 50% en dette.
Quant à la ligne de fumaison, nous avons besoin d’un investissement d’un million d’euros, subventionnée en partie. Le reste sera également financé en dette et en capitaux propres
Quels sont à vos yeux vos principaux challenges à venir ?
Nous devons avoir une très bonne maîtrise de nos techniques de production et une bonne diversité de nos espèces. Notre principal challenge consiste à aller chercher de la valeur ajoutée sur la transformation de nos produits. Aujourd’hui, nous vendons des produitsentiers frais, mais qui ne sont pas transformés et donc peu valorisés.
Accédez à la fiche AMP sur Alternativa
Pouvez-vous nous présenter brièvement AMP ?
AMP est un acteur de l’aquaculture durable et responsable. Nous souhaitons relancer la filière aquacole française et développons différentes techniques de production de salmonidés et de truites d’eau douce et d’eau de mer sur notre site de Cherbourg.
Quelles sont les perspectives du marché de l’élevage de truites au niveau de l’offre et de la demande ?
Les perspectives sont excellentes. Le marché mondial est en forte croissance, soutenu par la production aquacole qui a dépassé la production issue de la pêche depuis cinq ans. La pêche plafonne à 60 millions de tonnes aujourd'hui contre 80 millions de tonnes pour l’aquaculture.
Cela se traduit sur le marché français par un renforcement de nos importations. Aujourd’hui, 80% des produits de la mer consommés sont importés. C’est une fenêtre d’ouverture pour le développement de l’aquaculture en France.
Avec son littoral et ses fleuves, la France devrait être un grand pays d’aquaculture mais elle a pris beaucoup de retard par rapport à l’Europe et au reste du monde.
Quelles sont les opportunités de développement que vous identifiez ?
La France est structurée pour la production de poissons chers à cause de nos coûts de main-d’œuvre et de chantier élevés. Aujourd’hui, la production mondiale de saumon se situe aux alentours de 2 millions de tonnes. 200 000 tonnes sont consommées en France et AMP a l’autorisation d’en produire 3000..
En ce qui concerne les truites, le marché enregistre une croissance à deux chiffres. Avec notre site de production de Cherbourg, nous avons l’ambition de développer une production de saumons et de truites élevés en mer pour répondre aux attentes du consommateur, attentif à la qualité, la fraicheur et la traçabilité.
Quels sont vos avantages compétitifs pour saisir ces opportunités dans un secteur concurrentiel ?
Nous avons la plus grande ferme marine française et nous avons également le seul élevage de saumon en mer. Autre avantage, la marque Saumon de France nous appartient. Elle est représentative d’un élevage de qualité puisque nous avons une densité d’élevage extrêmement faible et notre ferme marine a un impact environnemental favorable. Enfin, notre site de Cherbourg se trouve à un endroit du littoral où les courants sont très forts. Nos poissons nagent en permanence et deviennent donc très musclés. Comparés aux élevages classiques, ils sont deux fois moins gras.
J’ajoute que nous sommes les seuls capables de proposer un poisson péché le matin, préparé le midi et livré l’après-midi même. En général, il y a au minimum 48h entre le moment de la pêche et le moment où il est servi.
Quels sont vos principaux clients et leur niveau de concentration ?
AMP travaille sur trois grands marchés relativement équilibrés. En premier lieu les poissonneries et la restauration traditionnelle. Un autre tiers du chiffre d’affaires provient des grandes surfaces GMS et cash & carry. Nos clients s’appellent Leclerc, Auchan, Système U ou encore Métro. Enfin, le dernier tiers vient des fumeurs de grandes maisons, comme Guyader, mais aussi de petits fumeurs artisanaux.
Votre taille encore limitée ne vous dessert-elle pas en termes de "bargaining power" notamment dans un contexte de concentration des centrales d’achats des grands distributeurs ?
Notre taille est plutôt un avantage, dans la mesure où nous nous positionnons comme des artisans. Notre marque de fabrique reste avant tout la qualité du produit. AMP ne sera jamais compétitif avec les grands producteurs norvégiens, écossais ou chiliens. Mais ce n’est pas un problème, les clients sont toujours plus friands de saumons et de truites "Origine France".
Ne voyez-vous pas un risque de dépendance vis-à-vis de votre unique fournisseur de smolts ?
Ce n’est pas une inquiétude car notre écloserie est intégrée à notre site de Cherbourg et ce sont pour partie des œufs que nous produisons nous-mêmes. Il nous arrive également d’acheter des œufs en Écosse. Mais comme le marché des œufs de saumon est mondial, il n’y a pas de dépendance et il est relativement facile d’en trouver. De la même façon, pour les truites nous achetons une partie de nos œufs au Canada et USA.
Notre cherchons néanmoins à accroitre notre production de smolts et c’est une des raisons pour lesquelles nous cherchons à entrer en bourse.
Pouvez-vous revenir sur les raisons de la baisse de votre production depuis 2011 ?
Nous avons été confrontés à deux situations compliquées mais exceptionnelles.
En 2013, nos salmonidés ont été touchés par des amibes, des petits êtres unicellulaires qui viennent se fixer sur les branchies des poissons et les asphyxient. Les élevages du monde entier ont connu ce problème. Des tasmaniens ont trouvé une riposte qui consiste à faire passer les poissons dans un bain d’eau douce et aucun traitement chimique ou antibiotique n’a été nécessaire. Néanmoins, si la solution est simple d’un point de vue biologique, elle a été très compliquée à mettre en place. Nous avons dû acheter un bateau-citerne afin d’aspirer les poissons, les mettre dans un bain d’eau douce et les remettre dans les cages d’eau de mer ce qui permet de les compter et de mesures les croissances.
En 2014, notre élevage a été touché par un baume de phytoplancton qui s’est répandu pendant le week-end de pentecôte. Ce phénomène naturel qui n'arrive qu'une fois tous les 50 ans s’explique par de très fortes chaleurs et un très fort relargage dans l’estuaire de la Seine lié à des orages.
Quels sont les éléments qui vous rendent confiant sur un rebond ?
Avant que nous la rachetions, la ferme sortait de deux années successives de pertes. Nous avons réussi à clôturer notre premier exercice en aout 2015 en étant bénéficiaire. Nous avons orchestré ce rebond immédiatement en faisant grossir nos poissons pour compenser par la taille et optimiser le cheptel. Enfin, dès le mois de mars, nous avons relevé les prix de façon à consolider notre marge et les clients nous ont suivis.
Alors que votre cycle de production est soumis à de nombreux aléas, quelles mesures prenez-vous pour vous prémunir contre ce type de risque ?
Aucune mesure de protection n'est efficace à 100% contre les catastrophes naturelles mais nous pouvons bien entendu minimiser le risque. C’est pour cette raison que nous élevons 4 espèces de salmonidés sur notre site de Cherbourg et que nous souhaitons nous développer sur d’autres sites.
Pour éviter le stress et donc les pathologies nous avons également choisi d’avoir une densité d’élevage extrêmement faible.
Enfin, la production de truite est moins exigeante que le saumon en termes de contraintes environnementales. Dorénavant, nous envisageons de produire 50% de saumon et le reste en truite.
Ne craignez-vous pas un durcissement des contraintes réglementaires et environnementales ?
Nous les avons anticipées et notre cahier des charges est bien au-delà de ce qui est demandé pour le Label Rouge et le Bio. Nous avons également de bonnes pratiques d’élevage pour l’environnement. La ferme de Cherbourg a par exemple un impact positif sur l’environnement. À tel point que pour accéder au site, il nous arrive souvent de tomber sur des dauphins, preuve de la qualité de l’eau, et de grandes quantités de poissons sauvages s’installent vauprès de nos structures d’élevage.
Chez AMP, nous pensons vraiment que l’aquaculture doit s’intégrer dans le milieu naturel.
Concernant votre business plan, quels sont les grands objectifs financiers pour AMP sur les prochaines années en termes de CA et de résultat ? Sur quelles hypothèses reposent-ils ?
Nous allons probablement atteindre 2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016. C’est encore modeste à cause de l’empoisonnement passé mais en revanche dès 2017 nous pensons faire 5.5 millions de CA, puis 12 millions en 2018, 19 millions en 2019 et 23 millions en 2020. Le résultat net sera de 224 000 euros en 2016, avant de monter à 5 millions en 2020.
Nous allons notamment pouvoir atteindre ces chiffres grâce à deux projets d’investissement à très court terme. Le premier est la réalisation d’un élevage hors-sol sur notre site de Cherbourg, chaînon manquant entre l’écloserie et notre élevage en mer. Nous voulons également disposer d’une structure qui nous permette de produire des smolts et d’être présents sur le marché tout au long de l’année. Enfin, nous allons fumer nous-mêmes nos produits avec un cahier des charges encore plus qualitatif.
Quel niveau de marge brute et de marge opérationnelle vous semble atteignable à moyen terme ?
La marge brute devrait passer de 330 000 euros en 2015 à 12 millions d’euros en 2020 grâce à l’impact du fumage de nos produits. Notre marge opérationnelle devrait également en profiter pour se hisser de 87 000 euros en 2015 à 2,2 millions d’euros en 2017. De plus, En 2020, elle devrait se situer autour de 8.8 millions d’euros.
Quels sont vos besoins d’investissement pour réaliser votre BP sur les prochaines années ?
Sur la 1ère tranche de l’introduction en bourse, nous avons une prévision d'investissement de 2 millions d’euros. Cela nous permettra de lancer notre circuit fermé et de réaliser ainsi toute la partie production fermée. Nous allons également mettre en place un site E-commerce pour nous adresser directement aux particuliers.
Vous souhaitez donc lever des fonds sur Alternativa. Quelle est la valorisation retenue et quels sont les objectifs de la levée de fonds ? Quelle va être leur allocation ?
La valorisation de l’entreprise pré-monnaie est de 2.7 millions d’euros et AMP sera introduite sur la base de 2.4 millions d’euros. Nous souhaitons lever 600 000 euros sur la 1ère vague et nous devrions être accompagnés par Bpifrance sur les mêmes montants.
En ce qui concerne le financement du circuit fermé sur notre site de Cherbourg, nous avons besoin d’un investissement d’1.5 million d’euros. La moitié est déjà subventionnée, le reste sera financé à 50% en capital et 50% en dette.
Quant à la ligne de fumaison, nous avons besoin d’un investissement d’un million d’euros, subventionnée en partie. Le reste sera également financé en dette et en capitaux propres
Quels sont à vos yeux vos principaux challenges à venir ?
Nous devons avoir une très bonne maîtrise de nos techniques de production et une bonne diversité de nos espèces. Notre principal challenge consiste à aller chercher de la valeur ajoutée sur la transformation de nos produits. Aujourd’hui, nous vendons des produitsentiers frais, mais qui ne sont pas transformés et donc peu valorisés.