Le tribunal des activités économiques de Lyon a autorisé, ce mardi 16 décembre, la cession de trois sociétés appartenant à ACI Group. Ces opérations permettent au groupe lyonnais, spécialisé dans la sous-traitance mécanique, de poursuivre sa période d’observation et d’éviter, à ce stade, une liquidation judiciaire.

Détenu à 53 % par son président Philippe Rivière, ACI Group verra sa situation à nouveau examinée par le tribunal le 4 février 2026. La poursuite de l’activité a été rendue possible grâce à la cession d’un actif rentable du groupe, offrant les ressources nécessaires au financement de la période d’observation.

Cession de TCEM au groupe Moret Industries

Dans ce cadre, ACI Group cède la société TCEM, implantée au Havre (Seine-Maritime), où 70 salariés conçoivent et assemblent des équipements dédiés à la maintenance industrielle, notamment dans des secteurs critiques tels que le nucléaire. Intégrée au groupe en début d’année 2023, TCEM est reprise par Moret Industries, un groupe basé à Charmes (Aisne), récemment passé sous le contrôle d’un pool d’investisseurs mené par Ocean Peak Capital.

Reprises d’actifs en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Auvergne-Rhône-Alpes

Le tribunal a également validé la cession des actifs de deux sociétés placées en redressement judiciaire en octobre dernier.
La société SDML, spécialisée dans la fourniture et la maintenance d’équipements industriels de levage à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), est reprise par JCL Holding (Rognac), avec la conservation de sept emplois sur dix.

En région Auvergne-Rhône-Alpes, Roche Méca Tech, basée à Roche-la-Molière (Loire), est reprise par Les Ateliers Agiles, implantés à Saint-Maurice-de-Lignon (Haute-Loire). Cette opération permet le maintien de 29 salariés sur 37 et s’inscrit dans une stratégie de croissance externe visant à doubler la taille de cette PME issue du rapprochement d’Assis Meca et de MG Faure.

Le repreneur prévoit d’investir près de 1,5 million d’euros pour relancer l’activité de Roche Méca Tech, active notamment dans les secteurs de la défense, de l’énergie et de l’aéronautique.

Poursuite des discussions sociales et industrielles

Parallèlement, la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT a annoncé son intention de proposer un travail conjoint avec l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), afin d’examiner la mise en œuvre d’un plan de sauvetage à l’échelle nationale pour les entités restantes d’ACI Group.

Ces premières cessions marquent une étape importante dans le processus de restructuration du groupe, dans un contexte industriel et social particulièrement sensible, concernant à terme plusieurs dizaines de sites et plus de 1 300 salariés.




Source : Fusacq