Témoignages

FUSACQ : Pour quelle raison vous êtes-vous lancé dans la reprise d’entreprise ? Quel est votre parcours ?

Patrick BARDET : Après 33 ans passés dans la sidérurgie, dont 22 ans comme directeur d’usine (dans le Nord de la France, au Brésil, à Liège et en PACA), je voulais vivre une nouvelle expérience de manager et d’entrepreneur pour la dernière partie de ma carrière. La particularité de cette reprise est qu’elle s’est faite en couple, mon épouse « experte environnement » à ArcelorMittal a quitté l’entreprise au même moment que moi, en juillet 2009.

Quel type de cible recherchiez-vous ?

Nous recherchions une entreprise de conseil sur une de nos spécialités et donc à priori dans la sécurité, l’environnement ou le management.

Combien de temps avez-vous mis pour reprendre une entreprise ?

Nous avons débuté notre recherche plus d’un an avant la reprise effective de cette société.

Comment avez-vous trouvé votre cible ?

Sur Fusacq, via l’annonce de cession de l’entreprise déposée par l’intermédiaire mandaté par le cédant.

Pouvez-vous nous décrire la société ?

L’entreprise reprise comprenait 2 sociétés (une à St Nazaire/Donges, une à Bordeaux) spécialisées dans la protection des risques professionnels (formation et assistance technique en sécurité). Le chiffre d’affaires en 2008 (fait à 90% à Donges) était de 1,6 M€ et l’effectif de l’entreprise était d’une petite vingtaine de salariés.

Quelles sont les caractéristiques qui ont retenues votre attention ?

Tout d’abord, le domaine d’activité de l’entreprise mais aussi son potentiel en termes de développement géographique, environnemental et managérial.

Pouvez-vous nous raconter la prise de contact avec l’intermédiaire puis le cédant ?

Le premier contact s’est fait par téléphone avec l’intermédiaire au début du mois d’avril 2009. Ensuite, des questions ont été posées au cédant mi-avril, un entretien téléphonique avec celui-ci a eu lieu quelques jours plus tard et enfin un déplacement sur le site a été programmé le week end suivant.
Le 29 avril, une lettre d’engagement exclusif a été signée et ma femme et moi-même avons démissionné le 30 avril dans le cadre d’un plan de départ volontaire.

Vous êtes-vous fait accompagner pour cette opération ?

Oui, après la signature de l’engagement exclusif, nous avons pris un avocat d’affaires pour finaliser la négociation et les détails de l’achat (garantie d’actif, rédaction des actes, etc.).

Souhaitiez-vous rencontrer l’équipe avant la finalisation de l’opération ?

Nous n’avons pas rencontré les managers avant la signature de l’acte authentique.

Quand avez-vous commencé à évoquer le prix de cession ?

Le prix de cession avait été déterminé par l’intermédiaire par deux méthodes, sûrement de façon élevée, mais le cédant était « figé » sur le prix.

Comment s’est passée la mise en place du financement ?

Nous avons apporté 50% du montant de la transaction en capital et le reste a été financé par emprunt auprès d’un pool bancaire de deux banques.
Pour l’achat, nous avons crée une holding, PIB+ (Nous sommes en SARL à 50 / 50 avec mon épouse), à laquelle nous avons apporté notre capital et qui a emprunté (avec notre caution) le solde. Bien sûr, il a fallu établir un Business Plan sur 3 ans.

Quelle phase a été la plus compliquée lors du process de reprise ?

Le plus compliqué et surtout le plus long a été l’obtention des prêts bancaires :
- CEPAC (Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse) : nous n’avons pas eu de problème particulier avec cette banque si ce n’est que les délais furent longs,
- LCL : la banque s’est désistée au dernier moment et la CEBPL (Caisse d’Epargne Bretagne Pays de la Loire) l’a remplacée.

Quels conseils donneriez-vous aux cédants et aux repreneurs ?

Je leur recommande de bien se faire accompagner par un avocat.